En décalage avec les statistiques globales livrées sur le chômage par le ministère du travail pour le mois de février 2014, le nombre d'informaticiens inscrits à Pôle Emploi a baissé. La répartition par métiers des statistiques mensuelles de la Dares(*) fait apparaître que 41 600 personnes étaient inscrites à Pôle Emploi dans le domaine « Systèmes d'information et de télécommunications » à la fin du mois dernier, soit 700 de moins que fin janvier 2014.

Il est difficile de savoir si cette baisse n'est que temporaire, due à des effets ponctuels ou des projets particuliers. Une autre diminution, plus modeste, avait déjà eu lieu en novembre dernier avant que les chiffres remontent de nouveau. Certains projets informatiques ont pu contribuer pour partie à celle-ci. En ce début d'année, les entreprises ont notamment effectué, parfois avec retard, la migration SEPA(**).

La baisse concerne surtout les catégories B et C


Parmi les personnes en recherche d'emploi sur les systèmes d'information et de télécommunication, 7 100 étaient inscrites à Pôle Emploi tout en ayant malgré tout exercé pendant le mois de février une activité réduite, de 78 heures ou plus (catégories B ou C). Fin janvier 2014, elles étaient 7 600. De son côté, la catégorie A (personnes n'ayant exercé aucune activité dans le mois) comptait 34 500 inscrits à la fin février, soit une baisse de 200 personnes par rapport à fin janvier. Néanmoins, le nombre de personnes sur ces métiers de l'informatique et des télécommunications a dépassé depuis septembre 2013 la barre des 39 000 inscrits en totalisant les catégories A, B et C (dont plus de 80% dans la catégorie A).

En France métropolitaine, sur l'ensemble des métiers, le nombre de demandeurs d'emploi s'est établi à 4 937 800 personnes fin février 2014 sur les catégories A, B et C cumulées, soit une hausse de 0,2% correspondant à 7 900 personnes. Le total s'élève à 5 236 300 inscrits en incluant les Dom.

(*) Dares, direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, Ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.
(**) La migration SEPA a conduit les entreprises à mettre à jour leur système de gestion comptable pour se conformer au standard européen de virements et de prélèvements bancaires. Un certain retard avait été constaté dans ces projets, ce qui avait d'ailleurs conduit la Commission européenne à accepter pendant six mois une certaine tolérance sur les anciens formats.