Sous certains aspects, la mobilité est un marché déjà arrivé à maturité. D'après IDC, en effet, les ventes mondiales de matériels, de services et de logiciels qui le composent ne progresseront en moyenne que de 2,2% par an dans les cinq années à venir. Leur montant devrait ainsi passer d'1,5 milliard de milliards de dollars en 2016 à 1,7 en 2020. Les revenus attendus proviendront majoritairement des achats de matériels (smartphones, PC portables et tablettes) et de services (ex : des services de connectivité) réalisés par les particuliers et les entreprises.

Toutefois, c'est du segment des logiciels que devrait provenir la plus forte progression. Les investissements dans les plateformes de développement, les applications nomades d'entreprises et les logiciels de sécurisation des environnements mobiles connaîtront une croissance particulièrement prononcée. « D'ici 2020, les facturations tirées des logiciels liés à la mobilité auront enregistré une progression de 15% par an. En dépit de la croyance qui veut que le marché de la mobilité soit devenu mature, cela montre qu'il reste encore beaucoup d'opportunités pour faire progresser les dépenses des entreprises », estime Carrie MacGillivray, vice-président en charge de la mobilité et de l'IoT chez IDC.

Le monde de l'entreprise rattrape son retard sur le grand public

Pour l'heure, ce sont encore les achats du grand public qui représentent la plus grande part de la valeur (plus de 50%) du marché mondial de la mobilité. Mais les choses pourraient changer à mesure que certaines industries intensifient leurs dépenses. Parmi elles, la banque tient la corde. En 2020, elles devraient avoir consacré plus de 100 Md$ à la mobilité. Elle est suivie par les industries de transformation, les fournisseurs de services aux professionnels et les acteurs de la vente au détail. Néanmoins, c'est le secteur de la santé qui devrait voir ses investissements le plus augmenter avec une hausse de 5,1% par an en moyenne jusqu'en 2020. Il sera suivi de celui des télécoms, des services aux professionnels et des fournisseurs de fluides (eau, gaz, électricité...).

L'étude d'IDC montre que ce sont principalement chez les grandes entreprises (plus de 500 salariés) que les dépenses dans la mobilité vont croître le plus. Leur but : améliorer la productivité de leurs collaborateurs et fournir de nouvelles capacités à leurs salariés et à leurs partenaires. Malgré tout, les sociétés de 1 à 9 personnes continueront d'être à l'origine de la majorité du chiffre d'affaires du marché de la mobilité.