La rançon du succès sur le Web est sans nul doute l'intérêt porté par les pirates. Twitter, et dans une moindre mesure Facebook et Google, en ont fait les frais hier, jeudi 6 août. Les stars du web 2.0 ont subi, chacune leur tour, des attaques en déni de service (envoi en masse de demandes d'informations à un site afin d'en saturer les serveurs) qui les ont paralysées une partie de l'après-midi. Twitter est resté silencieux une très grande partie de la journée alors que Facebook et Google n'ont vu leurs services interrompus que très peu de temps. « Nous avons rendu un accès total à la plupart des internautes », explique Facebook sur son site. L'entreprise précise qu'elle continue néanmoins de surveiller de près la situation. Elle ne donne pas de précisions détaillées sur le type d'attaque qu'elle a subie, se contentant de renvoyer sur l'article de Wikipedia sur le déni de service. Personne ne sait aujourd'hui si les attaques qui ont concerné le réseau social sont liées à celles qui ont mis Twitter à genoux. Même constat pour le déni de service qui a atteint une partie du service qui redirige des URL de partenaires Google vers les sites ou les blogs Google. La coïncidence des événements conduit néanmoins les trois entreprises à enquêter ensemble sur le sujet. La source de l'attaque encore inconnue Sur son site, Facebook estime que les attaques auraient été dirigées contre un seul individu plutôt que contre les sites proprement dit. La victime serait un blogueur géorgien appelé Cyxymu avec des comptes sur Facebook, mais aussi Twitter, LiveJournal, Blogger et YouTube. La méthode du rouleau compresseur pour écraser un puceron, en quelque sorte. Certains observateurs invoquent d'autres explications. « Si on scrute les forums de hackers, il est clair que Twitter les énerve au plus haut point », indique ainsi Richard Stiennon, fondateur du cabinet d'étude sur la sécurité IT-Harvest. « Twitter est venu de nulle part. Les hackers détestent ça. Ils ont toujours utilisé les forums et l'IRC pour communiquer, et tout à coup, le reste du monde a son propre outil avec Twitter. »