Encore un rapport qui dénonce la confiance aveugle des gouvernements européens dans la gestion numérique des identités. Le constat est clair : d'un côté des administrations qui considèrent les procédés d'identification numérique comme une panacée, de l'autre des administrés qui craignent pour leur vie privée. Réalisé par Ecotec Reseearch et le Tavistock Institute, ce rapport souligne l'urgence d'un "pacte clair" à établir entre les administrations et leurs administrés. Un pacte fondé sur la transparence. Selon les rapporteurs, c'est le seul moyen de passer de la défiance qui règne dans les esprits à une relation de confiance vis-à-vis de la façon dont les données personnelles sont stockées. Ce rapport paraît quelques jours après le scandale qui a explosé en Grande-Bretagne à propos de la disparition de CD-Rom contenant les enregistrements de données personnelles de 25 millions de citoyens britanniques. Le rapport souligne en particulier le fait que même les cartes d'identité électroniques peuvent être falsifiées. Les considérer comme des documents infalsifiables peut être extrêmement dangereux. Une vérification d'identité ne devrait pas reposer uniquement sur ces cartes d'identité, mais être combinée avec des éléments d'identification complémentaire qui ne seraient pas contenus dans la carte. Il est ainsi envisagé de croiser les informations enregistrées avec des données biométriques.