Etre une « smart city » (« collectivité locale intelligente ») est une ambition stratégique dans 42% des collectivités locales françaises, une ambition secondaire importante dans 34% supplémentaires. L'engagement stratégique est d'autant plus important que la collectivité est elle-même importante. C'est le premier enseignement de la dernière étude de Markess International sur le sujet, réalisée auprès de 130 décideurs publics avec le soutien d'Axione, ETDE, Steria et Orange Business Services. Les syndicats inter-communaux informatiques sont évidemment en pointe pour soutenir le concept, suivis des conseils généraux et des grandes communes.

La notion de « smart city » renvoie à un ensemble d'engagements. Les premiers concernent la collectivité elle-même, dans sa gestion interne, qui doit être numérique. Cela intègre tous les flux de données utilisées. La communication vers les usagers, personnes ou entreprises, doit également profiter du numérique, ce qui permet également le développement de la concertation.
Le numérique permet de nouveaux services, y compris la vidéosurveillance qui peut être le déclencheur de l'investissement initial en réseaux publics. Ces nouveaux services peuvent être faits en partenariat avec des acteurs tiers dans le cadre d'une démarche d'Open Data, voulue par la moitié des décideurs interrogées.

Enfin, la collectivité doit développer les infrastructures et services qui vont faciliter la vie numérique propre des usagers (réseaux très hauts débuts, etc.).

La création de l'infrastructure est évidemment la première étape indispensable. Mais c'est insuffisant et Markess insiste sur la nécessité d'une implication politique forte pour que la collectivité locale se lance dans cette démarche. La réussite de celle-ci suppose bien sûr l'existence d'un plan de développement.