Réalisé auprès de 600 responsables de la sécurité informatique d'entreprises en charge d'infrastructures critiques (réseaux de télécommunications, transports, distribution d'électricité, production de pétrole et gaz), le rapport McAfee publié lors du forum économique de Davos (Suisse), le 28 janvier 2009, estime à 6,3 millions de dollars par jour le coût lié aux cyber-attaques. Cette étude intervient un mois après « l'opération aurora », la cyber-attaque menée en Chine contre Google. « Dévoilée par Google et identifiée par McAfee, cette attaque a été la plus sophistiquée vue depuis des années. Par sa nature ciblée et coordonnée, elle représente un tournant en matière de cyber-sécurité. » explique Dave DeWalt président de McAfee. Plus de la moitié des entreprises sondées ont également affirmé avoir déjà été victime d'une attaque Internet de grande échelle. Une situation critique selon Dave DeWalt: « Nous dépendons au quotidien des systèmes de transport public, de fourniture d'énergie et de télécommunications. Toute attaque contre l'un de ces secteurs provoquerait d'importantes perturbations économiques, des catastrophes au niveau de l'environnement, des destructions et mêmes des pertes humaines. » Des lois et un budget inefficaces contre la cyber-menace Malgré l'augmentation des lois contre la cyber-criminalité, plus d'un tiers des responsables informatiques (37 %) consultés ont déclaré que la vulnérabilité de leur secteur avait augmenté ces 12 derniers mois. Deux sur cinq s'attendent même à un problème majeur de sécurité au cours de l'année à venir. Seulement 20 % d'entre eux considèrent que le secteur est à l'abri des cyber-attaques graves pour les cinq prochaines années. McAfee affirme que les infrastructures critiques n'ont pas été conçues pour la sécurité. « En général, elles ont toujours misé sur la protection physique par des gardes, des portails et des armes, et se retrouvent avec une protection très limitée contre les cyber-menaces. » Enfin, deux tiers des responsables informatiques consultés par ce sondage soulignent que la récession a entraîné une réduction de leurs ressources en sécurité. Un sur quatre déclare que ces ressources ont été réduites de 15 % ou plus. Ces coupes budgétaires seraient particulièrement évidentes dans les secteurs de l'énergie, du pétrole et du gaz.