En 2013, 4 880 entreprises françaises réalisant plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires ont été déclarées défaillantes (dépôt de bilan, liquidation judiciaire) par les tribunaux de commerce, indique Euler Hermes. En 2009, au plus fort de la crise financière, ce chiffre était de 4 986, rappelle l'assureur-crédit. « Nous avons un retour à un niveau record de sinistralité de ces entreprises qui sont celles ayant le plus de poids sur l'économie française, via l'emploi et leurs passif fournisseurs », explique Maxime Lemerle, responsable des études sectorielles et des défaillances d'entreprises chez Euler Hermes. Il ajoute que pour celles qui réalisent au-delà du million d'euros de chiffre d'affaires, le taux de défaillance est trois fois plus élevé que pour l'ensemble des entreprises.

Tous niveaux d'activité confondus, ce ne sont pas moins de 62 175 entreprises qui ont été déclarées défaillantes l'an dernier. Pour 2014, l'assureur-crédit prévoit qu'elles seront 61 800, soit 1% de moins. Malgré ce très léger recul attendu, cette situation entrainerait une baisse de 0,22 point du PIB de la France et la suppression de 165 000 emplois cette année, estime l'assureur-crédit. « Il est nécessaire d'atteindre un palier de 1% de croissance du PIB pour espérer un vrai reflux des défaillances », déclare Maxime Lemerle.