( Source EuroTMT ) En obtenant les pleins pouvoirs à la tête de France Télécom, Stéphane Richard l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, a pour principale mission de mettre fin définitivement à la crise sociale qui a frappé l'entreprise l'année dernière en la remobilisant. Si Stéphane Richard a su renouer les liens avec les salariés et leurs représentants depuis qu'il a pris la direction des activités françaises de l'opérateur en octobre dernier, la mission qui lui est confiée constitue un véritable défi qui risque de buter sur deux problèmes majeurs : l'incompatibilité du statut des salariés français majoritairement fonctionnaires avec les contraintes qui pèsent sur une entreprise privée cotée en bourse d'une part et, d'autre part, les contraintes concurrentielles et boursières qui limitent la marge de manoeuvre de l'opérateur. Sur le volet social, le problème remonte à 1995 quand le gouvernement Juppé (François Fillon était alors le ministre des télécoms) décida de transformer l'opérateur public en société de droit privé (en vue de sa privatisation) tout en acceptant de maintenir le statut de fonctionnaire des salariés. A l'époque France Télécom comptait près de 100 000 fonctionnaires. Mais avec la révolution technologique et l'arrivée de la concurrence, des « sureffectifs » sont apparus, alors que dans le même temps l'entreprise devait gérer la disparition de certains métiers et l'apparition ou la montée en puissance de nouveaux. Photo : Stéphane Richard aura les pleins pouvoirs à partir du 1er mars chez France Télécom.