La performance d'une direction achats est encore jugée à l'aune des réductions brutes de coûts qu'elle génère dans 85% des entreprises. Mais ces économies ne sont pas prises en compte dans les budgets dans la moitié des cas. C'est le premier enseignement d'une étude menée par CGI Business Consulting.

La principale difficulté des directions achats semble être de pouvoir communiquer avec la direction générale sur des indicateurs plus complexes, notamment en termes de création de valeur. La DSI se doit de jouer son rôle en la matière.

CGI Business Consulting défend, à l'occasion de la publication de cette étude, une vision partenariale des relations clients-fournisseurs. Sous le vocable d'« entreprise étendue », le cabinet de conseil milite pour que les différentes parties prenantes s'entendent autour d'une création de valeur globale en misant sur un modèle d'intérêts partagés. De tels modèles existent déjà, par exemple au sein des technopoles ou des pôles de compétitivité. L'adoption de ce modèle seul permettrait, selon CGI Business Consulting, de relever les défis d'une externalisation de fonctions complètes (Business Process Outsourcing) sans remettre en cause les intérêts de l'entreprise confiant certaines de ses fonctions à un partenaire.

Or 95% des entreprises ont une attitude de défiance vis-à-vis de leurs fournisseurs. Elles cherchent à verrouiller leurs relations par des contrats protecteurs. Seuls 2% cherchent à développer un effet réseau. La situation est à peine meilleure pour ce qui relève de l'innovation. 81% des entreprises cherchent avant tout une protection juridique vis-à-vis des problématiques de propriété intellectuelle. La co-création de valeur avec des fournisseurs-partenaires n'est envisagée que dans 15% des cas et aucune petite entreprise.