La fameuse transformation digitale est aujourd'hui un point de passage obligé, un cadre dans lequel peuvent se glisser des sujets très larges. Celui des données ne vient pas forcément en tête alors qu'il sous-tend la plupart des projets. Pour lui donner sa véritable dimension, l'éditeur Qlik, spécialiste de la data visualisation, et le cabinet d'études CXP ont élaboré le premier baromètre (Voir encadré) sur le rôle des données dans la transformation digitale en France. Il précise aussi le degré d'influence des DSI en matière de traitement des données.

La donnée est située, par 98% des entreprises, au coeur de leur transformation digitale. Pour 81% d'entre elles, c'est même un actif stratégique et un atout pour se différencier. Mais, la maîtrise de ces données stratégiques change de main. Les responsables informatiques et BI sont, à 34%, conscients de n'être plus incontournables dans ses projets. La même proportion, 34%, implique les métiers dans la gouvernance des données. Conclusion logique : 37% des entreprises de plus de 250 salariés se sont dotées d'un chief data officer (CDO).

Les DSI dans le flou

La gestion des données change, mais le DSI a-t-il changé sur ce sujet ?  C'est la question clé. Selon le baromètre Qlik/CXP, 56% des DSI n'ont pas refait de schéma directeur sur le décisionnel. 52% de ces mêmes DSI et des responsables BI expliquent qu'une expression trop floue de leurs besoins est le principal facteur d'échec dans des projets menés autour de la donnée. Pourtant, 56% des entreprises interrogées mènent des projets transverses en matière d'analytic. 47% ressentent la pression de la concurrence en remodelant leur conception de la donnée, 45% sont motivés par la nécessité d'optimiser leur fonctionnement.

Sur ce thème de la donnée, la direction générale est mise à contribution. 28% en font un actif stratégique, 22% une compétence à développer, 21% un élément de différenciation. La donnée est bien un élément clé de la transformation numérique, elle-même prise en main par les directions générales. 10% des entreprises interrogées en font même un élément potentiel de revenu supplémentaire, par la monétisation. Mais 9% restent d'avis qu'il s'agit d'un facteur de coûts et de tracas (stockage, sécurité, conformité...).