Le baromètre du Web 3.0, réalisé par la société spécialiste en marketing digital Email-Brokers, montre que les entreprises françaises ne seraient que 4,2% à utiliser les réseaux sociaux à destination de leurs clients. Selon William Vande Wiele, DG d'Email-Brokers, cette faible utilisation est problématique car « les réseaux sociaux sont la grande tendance d'aujourd'hui et de demain ». L'étude a été réalisée en analysant les pages Facebook et Twitter disponibles pour toutes les entreprises possédant un numéro SIRET (soit 2,2 millions d'entreprises). 

De l'avis de William Vande Wiele, ce retard est important car « Internet n'est pas uniquement une vitrine mais un véritable partenaire économique ». Les entreprises françaises, en dehors des cent sociétés les plus actives sur les réseaux sociaux, compteraient en moyenne 102 fans sur Facebook et 33 followers sur Twitter.

Néanmoins, même si ces chiffres paraissent faibles, l'augmentation du nombre de fans sur Facebook et Twitter est en progression de 101%. Cela démontre « un réel intérêt des entreprises françaises dans les possibilités marketing des réseaux sociaux » selon le DG d'Email-Brokers.

Twitter a encore du mal à percer en France

Ces chiffres se corrèlent avec le fait que les entreprises françaises préfèrent utiliser Facebook que Twitter, dont le fonctionnement anglo-saxon « a encore du mal à percer en France ». William Vande Wiele note un paradoxe avec l'Allemagne et l'Angleterre où les habitants et professionnels « parlent de Twitter constamment ».

Au niveau européen, la France se classe en quatrième position des pays dont les entreprises sont les plus actives sur les réseaux sociaux, l'Angleterre occupant la première place avec un taux de présence des entreprises de 6%, une moyenne de 207 fans sur Facebook et 418 followers sur Twitter. L'Allemagne occupe la neuvième place de ce classement. Selon l'étude, seulement 3% des sociétés allemandes utilisent les réseaux sociaux.

William Vande Wiele conclut en notant que les réseaux sociaux sont des outils qui, « pour la première fois, peuvent être utilisés pour assurer une importante plus-value marketing, aussi bien par les grandes entreprises que les petites ».