De nombreux Français regrettent que la e-administration soit le prétexte de supprimer des contacts directs avec les membres des services publics : 47% sont de cet avis contre 25% de satisfaits et 25% souhaitant un accroissement de la dématérialisation. L'hostilité est un peu plus marquée chez les femmes (50%) que chez les hommes (44%). Elle l'est davantage chez les personnes de 50 ans et plus (entre 57% et 59%) et parmi les répondants qui sont peu diplômés (63%). C'est le premier enseignement de l'étude menée par l'institut de sondage Harris Interactive à la demande de l'éditeur Berger Levrault.

Le principal regret des personnes interrogées est l'inadaptation d'Internet à toute la population (73% des répondants), ce qui est cohérent avec les différences notables de perception de la e-administration selon les catégories, même si la conscience d'un tel problème est assez largement partagée.

58% apprécient le côté pratique

Par contre, le côté pratique de la e-administration est bien souligné (58% des répondants), surtout par la catégorie des 18-34 ans (de 74 à 75% d'entre eux le soulignent) et par les diplômés du supérieur (64 à 65%). Il reste malgré tout une importante minorité à estimer les services actuels comme peu pratiques : 47% contre 49% d'un avis contraire. 

L'usage d'Internet permet de couvrir des besoins courants. 62% des répondants regrettent qu'il soit plus compliqué de poser des questions précises. 57% estiment que la e-administration ne délivre pas un meilleur service que l'administration classique. Les Français sont donc certes séduits par la e-administration qui permet de faire aisément ses démarches de chez soi n'importe quand mais restent attachés à la qualité d'un service humain disponible en cas de difficulté.