En matière de cybersécurité, comme sur bon nombre d'autres sujets, la Chine et les Etats-Unis sont loin d'être sur la même longueur d'ondes. La dernière embrouille en date est relative aux célèbres conférences Black Hat et DefCon, les deux célèbres événements regroupant conférences et concours de hack, auxquels les participants chinois ne sont apparemment plus les bienvenus. En effet, un porte-parole de l'administration américaine à Washington a fait savoir que les visas pourraient ne pas être délivrés aux ressortissants chinois intéressés pour participer à ces deux événements, et, ce, dans un effort de lutte contre le cyber espionnage.

En agissant de la sorte, les Etats-Unis cherchent à mettre la pression sur le Chine après les poursuites engagées ce week-end à l'encontre de 5 militaires chinois (voir illustration ci-dessous) accusés d'avoir hacké le réseau informatique de plusieurs entreprises américaines pour leur voler des informations de marché confidentielles. Une accusation que la Chine a, sans surprise, réfuté sachant que l'administration américaine indique avoir tenté de faire son possible pour établir un dialogue constructif avec la Chine pour résoudre cette affaire.



L'image de la communauté des hackers écornée 

Pendant ce temps, les réactions des officiels de Black Hat et DefCon ne se sont pas faites attendre. Sur Twitter, Jeff Moss, le fondateur des deux événements a fait savoir que cette situation n'allait pas faciliter les choses pour donner une image positive de la communauté des hackers. De son côté, Chris Wysopal, membre du conseil de Black Hat, a indiqué que les restrictions de visas n'auraient au final que peu d'impact business, les conférences étant vendues sur DVD ou postées sur le web. Comme a pu le faire remonter Reuters, les réactions de la communauté des hackers sur cette affaire vont de la perplexité à la colère.