« Nous avons eu la surprise de voir nos ventes d'imprimantes matricielles progresser de plus de 20% au cours du premier semestre », explique Gérard Bouhanna, Directeur Général d'OKI France. Jusqu'à présent, les imprimantes matricielles étaient considérées comme une niche incompressible, mais sans croissance. « Ce regain est d'abord expliqué par d'importants renouvellements de parcs, qui avaient été retardés depuis la fin 2008, analyse Gérard Bouhanna, et le faible coût des consommables de ces machines n'incitent pas les entreprises à changer de technologie ». Selon lui, il faut compter 7 euros pour un ruban dont la durée de vie est en moyenne de 6 mois. De fait, les possesseurs d'imprimantes jet d'encre ne consacrent pas le même budget aux consommables.

La poule aux oeufs d'or s'essouffle-t-elle ?

« On constate effectivement une baisse des ventes de consommables jet d'encre sur les marchés professionnels, indique Clément Hering, responsable consommables chez GfK. Selon les mois, elle va de - 5% à - 10%, mais les ventes globales continuent de progresser en volume grâce au dynamisme du marché grand public ». Autre signe d'essoufflement : le prix des cartouches d'encre continue de baisser, alors que selon le dernier baromètre GfK (février à avril 2010), le prix moyen des toners est passé à 96 euros, contre 94 un an plus tôt, ce qui explique que ce marché progresse plus rapidement en valeur qu'en volume.

« L'enjeu des consommables ne concerne pas que l'encre, estime Gérard Bouhanna. Les entreprises sont également très sensibles à la consommation de papier. Elle peut diminuer jusqu'à 50% avec les nouvelles générations de matériels. Dans ce contexte, il n'est pas nécessaire de lancer une guerre des prix sur les lasers et les toners. Les économies générées justifient pleinement que les revendeurs conservent une marge raisonnable sur les ventes de ces produits.»