Plusieurs intervenants du quatrième sommet annuel Linux qui se déroule cette semaine à San Diego ont fait le point sur les obstacles qui empêchent Linux de percer sur le poste de travail en entreprise. Selon eux, le premier obstacle tient à la perception qu'ont les DSI des promoteurs de Linux. Ceux-ci seraient des perturbateurs, prompts à se rebeller contre la moindre tentative de rationalisation du poste de travail. Pourtant, c'est bien l'un des principaux angles de travail des DSI. Selon les intervenants, entretenir des postes avec deux systèmes d'exploitation entraîne la multiplication par quatre des coûts de maintenance. En associant Windows, Mac OS X et Linux, les coûts seraient multipliés par neuf. Par ailleurs, les assembleurs n'auraient pas grand chose à gagner à adopter massivement Linux. Pour eux, ce serait faire une croix sur les financements de Microsoft en matière de marketing croisé, mais aussi renoncer au rythme tri-annuel de mise à niveau des machines auquel encourage l'écosystème Windows. Se pose enfin le problème du renoncement aux applications auxquelles les utilisateurs sont habitués, des logiciels alternatifs aux grandes applications courantes comme The Gimp et OpenOffice n'offrant que des réponses partielles.