(Source EuroTMT) Près de six mois après la publication par l'Arcep (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes) de sa décision sur les modalités du déploiement du très haut débit pour les zones denses, l'autorité de régulation des télécoms demeure optimiste. Pour Jean-Ludovic Silicani, le président, le nouveau cycle d'investissement dans la fibre a bel et bien démarré et si ce démarrage est plutôt lent, la situation n'a rien d'inquiétant.

Pour preuve, après la publication des offres d'accès par les trois opérateurs France Télécom, SFR et Iliad, puis la publication par l'opérateur historique de la liste des communes dans lesquelles il compte investir, l'Arcep a publié mardi 8 juin un communiqué se félicitant du lancement par les trois opérateurs des appels au co-investissement dans les zones denses.

Ce projet commun concerne 84 communes, ce qui se traduirait par l'équipement en accès à très haut débit de 800 000 logements, qui viendraient s'ajouter donc aux 850 000 foyers déjà raccordés à la fibre. D'où l'optimisme affiché par l'instance de régulation et le discours très positif tenu par le président de l'Arcep lors de la présentation, mercredi 9 juin, du rapport annuel.

Un intérêt pas encore perçu

Pourtant, cet optimisme est loin d'être partagé par les opérateurs, notamment les deux alternatifs. A les entendre, ces étapes seraient purement formelles et ne préjugeraient en rien d'un réel déploiement des réseaux sur le terrain. « Il ne se passera rien, affirme ainsi l'un d'eux. Le choix par l'Arcep d'un multifibrage dans les immeubles bloque les investissements dans les zones denses. Personne n'est en fait d'accord sur les coûts et leur partage. »