Les opérateurs se retrouvent aujourd'hui confrontés à une forme d'arnaque, les forçant à adopter d'autres modèles commerciaux. Depuis plusieurs mois, de nombreux clients s'engagent sur un forfait de téléphonie mobile incluant un appareil haut de gamme subventionné et proposé à un prix cassé, avant de les quitter, soit sans payer leur forfait, soit en fournissant de faux documents. Ils peuvent ensuite migrer vers une offre low-cost de type Sosh, B&You, Red ou encore Free Mobile et profiter de leur smartphone dernier-cri acheté pour une bouchée de pain.

Le nombre de cas recensés par Préventel, le groupement d'opérateurs chargé de gérer la liste noire des mauvais payeurs, est pour le moment gardé secret (Le Parisien/Aujourd'hui en France avance le chiffre de 100 000 cas depuis le début de l'année) mais le manque à gagner s'accumule pour les opérateurs, déjà fragilisés par l'arrivée de Free Mobile sur le marché en janvier dernier.

Un système de remboursement différé


SFR et Bouygues Telecom sont les premiers à réagir, en modifiant leurs offres concernant les smartphones haut de gamme les plus populaires, principalement les iPhone 4S et 5, les Samsung Galaxy S2 et S3, Galaxy Note et Note 2. Le principe est d'augmenter le prix de départ des terminaux, de l'ordre de 150€ ou 200€, et de rembourser cette différence après le règlement des deux mois du forfait.

Par exemple, un iPhone 5 (16Go) est désormais proposé au tarif minimum de 439,90€ chez SFR, avec 200€ de remboursement différé à la troisième facture de leurs nouveaux clients. Idem chez Bouygues Telecom, qui propose ce même iPhone 5 à 339,90€, y compris un bon de remboursement de 150€. Dans tous les cas, ce remboursement ne pourra pas être honoré en cas de défaut de paiement ou de situation d'impayés.

A défaut de vraiment régler le problème, ce type d'ajustement devrait dissuader certains potentiels fraudeurs.