Les travailleurs sur informatique sont de plus en plus nombreux à utiliser des outils issus du grand public dans leur entreprise pour accroitre leur productivité. Cette tendance sert la performance de l'entreprise mais demeure invisible pour la direction dans la plupart des cas. De ce fait, cette tendance n'est ni optimisée ni soutenue. C'est du moins l'enseignement essentiel de la dernière étude réalisée pour le compte d'Unisys sur le sujet (voir fiche technique).

Parmi les outils concernés, on trouve aussi bien du matériel (tablettes, netbooks, smartphones...) que du logiciel (messageries instantanées...) et du service (médias sociaux...). Les matériels sont souvent la propriété des salariés concernés, les comptes sur les logiciels et services également personnels. Tout cela se fait généralement en dehors de toute politique d'entreprise et est largement sous-estimé.

Des acquisitions discrètes

Ainsi, 99% (sic !) des travailleurs interrogés déclarent utiliser « au moins un appareil personnel qu'ils ont acheté eux-mêmes à des fins professionnelles ». Cette tendance est mal voire pas perçue, avec des écarts importants selon les pays. Pour prendre l'exemple du smartphone (dont le plus populaire pour cet usage reste le Blackberry), 24% des travailleurs interrogés en utile alors que seuls 6% des employeurs pensent que tel est le cas. En Grande Bretagne, les chiffres sont respectivement de 38% et 14%.

La moitié des biens de cette catégorie seraient acquis à la fois à titre privé et avec un objectif professionnel. Cela concoure à entretenir plus de confusion entre la vie privée et la vie professionnelle.

Mais certains employeurs acceptent de financer les achats

Si ces produits sont en principe achetés par les salariés à titre privé, donc avec leur argent, certains employeurs commencent à aider au financement de ces acquisitions. France et Grande Bretagne sont en avance sur de telles pratiques puisque respectivement 76% et 71% des entreprises interrogées déclarent « offrir des moyens d'achats plus flexibles à leurs employés » pour acquérir de tels outils, contre 41% aux Pays Bas et 35% en Belgique.

A l'inverse, la France est plus méfiante vis-à-vis des outils web 2.0 que les autres pays : 34% des entreprises permettent aux employés de les utiliser sur le lieu de travail contre 64% aux Pays Bas et 54% en Allemagne.

Le développement de ces pratiques devrait cependant, sous réserve d'un bon encadrement, contribuer au développement de la productivité des entreprises.