D'après le cabinet de conseils McKinsey, le secteur de l'IT a représenté 21% de la croissance du PIB dans les pays développés ces cinq dernières années. En outre, cette étude montrait à quel point il était important pour la compétitivité des États. Reste que les différents marchés nationaux ne présentent pas la même ouverture à la globalisation et sont plus ou moins d'attryant. C'est du moins ce que révèle The Economist dans une étude sponsorisée par Huawei. Tenant compte de multiples facteurs, l'hebdomadaire a mis en place un « Index de globalisation ». « Sans surprise, les pays européens arrivent en tête du classement, grâce à leur forte culture des nouvelles technologies », note Thian Teck Teo, directeur des services logistiques de DHL dans la région EMEA. Le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l'Allemagne trônent sur les trois premières places, suivi des États-Unis et de la France qui semble légèrement en retrait par rapport à ses voisins avec un score de 52,8 sur 100.

Sur la question de l'accueil de capitaux étrangers dans le secteur de l'IT, elle pointe ainsi à la quatrième place avec un indice de 50,5 contre 53,3 pour l'Allemagne, 54,2 pour les Pays-Bas et surtout 91,7 pour le Royaume-Uni. Ce dernier profite notamment de sa souple législation sur les brevets, note The Economist. Sur cette indice, les divergences politiques en matière de protectionnisme ont également un lourd impact. Sur la capacité à attirer les bureaux de R&D d'entreprises étrangères, le constat est similaire. La France pointe seulement à la dixième position quand l'Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni pointent respectivement aux sixième, septième et huitième places. À noter que Huawei ouvre aujourd'hui même un tel bureau outre-manche à peine un an après les accusations d'espionnage pour le compte du gouvernement chinois qui avait justement déclenché une vive polémique au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et même en France suite à la publication du rapport Bockel.

Un paysage IT qui déçoit

C'est sur la question de l'environnement IT (couverture 3G, Internet, bande passante...) que l'étude de The Economist s'est montrée la plus sévère envers la France. Elle ne pointe qu'à la septième place avec un score de 46,2 alors que l'Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni occupent le podium avec des indices respectifs de 56, 53,4 et 53,2. La France parvient presque à sauver les meubles sur sa capacité à vendre des prestations IT à l'étranger. Elle pointe à la quatrième place derrière les Pays-Bas, la Chine et le Royaume-Uni avec une note de 56 mais devance l'Allemagne de 0,3 points.

Pour The Economist, les marchés IT doivent se globaliser. Les gouvernements ont tout intérêt à les développer et à les rendre plus attrayants s'ils veulent en tirer un maximum de profits. L'hebdomadaire anglais note également qu'à la vitesse à laquelle progresse les différentes technologies (impression 3D, cloud, etc), il est très difficiles de prévoir quelles seront les prochaines orientations du marché IT.