Il semble qu'IBM s'apprête à lancer en décembre les premiers produits de son partenariat avec Apple, c'est-à-dire un peu plus tard que ce que Tim Cook, CEO d'Apple, avait prévu le mois dernier. Les deux groupes américains ont annoncé en juillet dernier qu'ils allaient unir leurs forces en indiquant qu'IBM allait développer, pour certains secteurs d'activités, des applications verticales fonctionnant sur les iPhone et iPad. Big Blue doit revendre les tablettes et smartphones avec ses logiciels pré-installés. Ce partenariat pourrait donner à Apple la crédibilité qu'il a toujours recherchée auprès des départements informatiques. IBM, de son côté, se retrouve associé à un écosystème mobile apprécié par de nombreux utilisateurs.

Le 20 octobre dernier, à l'annonce des résultats financiers d'Apple, Tim Cook a indiqué que les développeurs des deux groupes travaillaient étroitement sur la première série de solutions engendrées par ce partenariat et que celles-ci seraient prêtes pour « le mois prochain », novembre en l'occurrence. Ces solutions doivent couvrir les secteurs de la banque, de l'administration, de l'assurance, de la distribution de détail (retail), du transport et des voyages et, enfin, des télécommunications, avait précisé Tim Cook.

Les entreprises intéressées sans doute déjà informées

Or les congés de Thanksgiving -particulièrement importants outre-Atlantique- sont là (27 novembre cette année) et rien n'a été annoncé publiquement. Selon une source renseignée par IBM, ce dernier prévoit de donner des informations sur les produits mentionnés par Tim Cook, mais pas avant décembre. Rien de surprenant à cela. Les combinaisons complexes de solutions d'entreprise ne sont pas assujetties à des dates de livraison comme peuvent l'être les produits grand public. Elles ne sont pas concernées par les achats de Noël ou les périodes de soldes, cela va sans dire. Les entreprises qui sont intéressées par l'une de ces solutions sont probablement déjà en contact avec IBM et sont informées du déroulement des développements, fait valoir l'analyse Charles King, du cabinet Pund-IT, interrogé par IDG News Service.

En fait, les commentaires de Tim Cook portaient sur des produits qui n'étaient pas les siens mais ceux d'IBM. Il est rare qu'un dirigeant indique les dates de livraison des produits d'un autre fournisseur, même s'il s'agit d'un partenaire. « Presque tout le monde refuse de le faire », a pour sa part fait remarquer Roger Kay, du cabinet Endpoint Technologies Associates. En fait, ce n'était pas vraiment une promesse de la part du dirigeant d'Apple.