Entre 3 000 et 4 000 étudiants sont attendus samedi 16 mai au Stade Charléty (Paris 13e) pour la première édition du Challenge du monde des grandes écoles, un événement coorganisé par Logica. Ce type de manifestation sportive n'est pas une première pour la SSII. Le Challenge prend en réalité le relais du tournoi de football initié par Unilog il y a neuf ans. Témoin du climat économique difficile, le groupe Anglo-néerlandais mutualise ses ressources avec quatre grandes entreprises françaises (Axa, GDF Suez, Lagardère et la Société Générale) en organisant un événement « certes conjoint, mais unique en France », affirme Fabrice Losson, directeur recrutement et responsabilités d'entreprise chez Logica. Quelque 36 bus en provenance de Marseille, Lille, Lyon ou encore Nancy ont été affrétés pour l'occasion. Une remise de prix (d'un montant de plus de 20 000 €) récompensera les meilleures écoles parmi les 64 participantes (300 ont postulé pour participer à cette journée). Logica espère pérenniser cet événement dans les années à venir, voire lui donner une dimension européenne. Logica victime de la pénurie de profils spécialisés Compétitions sportives, rencontres métiers et tables rondes rythmeront la journée. Les débats s'articuleront autour de quatre grands thèmes comme l'intégration des minorités dans le monde du travail. Cette discussion sera co-animée par Alain Séguy, directeur « mission emploi handicap » chez Logica, un pôle créé il y a deux ans. Les autres tables rondes évoqueront la responsabilité sociale de l'entreprise, la problématique du premier emploi et la conciliation entre performance individuelle et succès collectif dans l'univers du sport et du business. Les cinq partenaires de l'événement disposeront chacun d'un stand où ils pourront accueillir les étudiants et leur faire passer des « speed-entretiens ». D'après Logica, de nombreux anciens des écoles se sont inscrits pour participer à cette journée, ce qui permettra à la SSII de mettre à jour sa base de données RH. Comme d'autres sociétés de services informatiques, Logica se plaint de la difficulté de recruter certains profils ainsi que de la baisse du turn-over, un phénomène sur lequel la SSII tablait pour renouveler régulièrement ses effectifs. « En temps de crise, les salariés sont figés dans un attentisme craintif et n'osent plus changer d'employeur. Certaines expertises, déjà rarissimes sur le marché, sont quasiment impossibles à dénicher », déplore Fabrice Losson. Logica n'est pourtant pas totalement étranger à cette cristallisation. En 2008, le groupe est parvenu bon an mal an à maintenir ses résultats dans le vert en freinant ses recrutements en France et en gonflant ses équipes de support offshore au Maroc. Elle a également supprimé 1 300 emplois en Europe au cours de l'année.