Les ventes de solutions d'Enterprise Mobility Management (EMM) devraient connaitre une courbe de croissance bien plus faible qu'escomptée. C'est en tout cas l'avis d'IDC qui vient de revoir à la baisse ses prévisions pour ce marché qui devrait se limiter à 2,92 milliards de dollars en 2019. Alors que le cabinet d'études tablait jusqu'à présent sur un rythme de croissance de 27% par an, il devrait au final être inférieur à 10% jusqu'à cette date. Aujourd'hui, le marché EMM - qui englobe en particulier les solutions de gestion de flottes (MDM), applications (MAM) et d'informations (MIM) mobiles - se hisse à 1,4 milliard de dollars. De son côté, le cabinet d'analystes J.Gold Associates a indiqué dans un autre rapport que 40 millions de terminaux mobiles sont actuellement gérés aux Etats-Unis par une solution d'EMM et devraient atteindre 62 millions en 2017. Parmi les fournisseurs de solutions EMM, on trouve notamment VMware Airwatch, Mobileiron, IBM, Good Technology, Citrix, Soti, Microsoft, Sophos ou encore BlackBerry.

Les prévisions d'IDC montrent cependant qu'il y a toujours un intérêt fort dans la gestion d'un nombre de plus en plus élevé de terminaux, d'apps et de contenus mobiles. « Depuis que les mobiles sont passés dans la catégorie des terminaux à posséder absolument, les organisations déploient un nombre de plus en plus important d'applications mobiles et ont besoin de passer du déploiement de solutions basiques de technologies en gestion de terminaux à des fonctionnalités plus sophistiquées en gestion d'applications et de contenus », a indiqué Stacy Crook, analyste chez IDC.

Le BYOD en danger ?

En parallèle de la publication de ses dernières prévisions, IDC a également délivré une note sur l'adoption en matière de Bring Your Own Device. Cette dernière montre que 53% des 375 professionnels informatiques américains interrogés, sont contre alors qu'ils étaient 34% en 2013. Un décrochage qui s'explique selon IDC par le fait que les entreprises privilégient la fourniture de smartphones et de tablettes d'entreprises plutôt que permettre aux employés d'accéder au SI via leurs terminaux personnels. Dans les faits cependant, la majorité des terminaux accédant au SI de l'entreprise sont de type personnels et non fournis par l'entreprise.