Ed Brill, directeur du marketing produits chez IBM Lotus, n'a pas apprécié la teneur d'une récente étude de Gartner portant sur la migration de Lotus Notes et Domino vers une autre solution de messagerie. Dans un billet de blog publié en fin de semaine dernière, il n'a pas manqué de donner son point de vue sur la question. Avis que Tom Austin, vice-président chez Gartner et auteur du rapport, juge un tantinet partial.

Le rapport intitulé "Migrer depuis les messageries de Notes/Domino peut être judicieux dans certains cas", explique que davantage d'utilisateurs de Lotus s'adressent au cabinet d'étude pour être conseillés dans leur migration vers d'autres systèmes de messagerie. C'est beaucoup de bruit pour rien, selon Ed Brill qui aurait plutôt titré : "La migration de Notes/Domino ne se justifie pas dans plupart des cas ». Mais, cela ferait sans doute vendre moins de prestations de conseil, ajoute-t-il.

Pour appuyer son hypothèse, Ed Brill relève quelques extraits du rapport, tels que "les clients d'IBM qui choisiront de migrer vers Microsoft seront probablement déçus" ou encore "IBM reste un fournisseur de solutions de messagerie solide et fiable." Enfin, pour le responsable produits de Big Blue, dire qu'il y davantage de clients Notes/Domino songeant à migrer tient plutôt du potin. En fait, indique-t-il, les ventes de nouvelles licences ont augmenté au cours du second trimestre.

De son côté, Tom Austin, juge que le billet de blog d'Ed Brill ne fournit pas une vue complète de la situation. Par exemple, entre le 1er juillet 2009 et le 30 avril 2010, les analystes de Gartner ont été sollicités par 116 clients différents, à une ou plusieurs reprises, pour obtenir des conseils sur une migration éventuelle hors du système de messagerie de Notes." A contrario, il fait remarquer dans un second billet que "les clients de Microsoft n'ont pas consulté Gartner pour obtenir des conseils sur l'opportunité de migrer vers Notes et Domino pour la messagerie." Selon lui,  "cette disparité est un élément important." Enfin, le vice-président de Gartner souligne que l'analyse contenue dans le rapport est basée sur des données de fond et résulte de discussions très sérieuses au cours desquelles des professionnels ont exprimé leurs préoccupations et fait état des questions qu'ils se posaient.