Une plus grande intégration des réseaux sociaux au sein des outils collaboratifs et une migration vers le cloud, tels sont les messages d'IBM lors de sa conférence Lotusphere, qui se déroule à Orlando (du 30 janvier au 3 février 2011). Au-delà de ces annonces, les évolutions ou les prospectives sont restées discrètes. Alistair Rennie, General Manager de Lotus Software et Collaboration Solution d'IBM, a laissé entrevoir lors de la session inaugurale ce que pourraient être les prochains outils. Ils seront accolés du qualificatif Next, Sametimes, Notes, etc . Chacun devra bénéficier de l'intégration de connections avec les réseaux sociaux ou d'informations issues d'applications métiers comme SAP ou SugarCRM. Le même dirigeant s'est risqué à un soupçon de futurisme en indiquant « pourquoi ne pas intégrer de la sémantique et de l'analytics au sein de nos solutions. Cela sera très important dans l'avenir ». Sur la futur « cloudisation » des différentes offres, elles seront orientées vers plus de personnalisation, explique Betthan Cregg, directrice de Lotus Online Collaboration : « l'interaction avec le serveur applicatif domino aboutira à la personnalisation du service Lotus Live Notes », mais d'ajouter « il ne s'agit pas de créer un LotusLive Store, mais de donner accès à un catalogue à la demande ».

Du côté des Labs


Pour trouver les orientations d'IBM sur l'avenir des outils collaboratifs, il faut se tourner vers les travaux des Labs où plusieurs initiatives sont à souligner. Ainsi, la problématique de la recherche de l'information pertinente au sein du volume des données à disposition est un des défis relevés en partie par des programmes comme Icarius. Ce dernier est une solution de récupération d'informations contextuelles depuis plusieurs sources, disque dur, documents en ligne ou d'autres flux de messages. Le traitement analytique s'invite dans la prochaine génération du calendrier en agrégeant plusieurs informations circulant au sein de l'entreprise et d'autres sources de données. Ainsi, la tenue d'un salon peut intéresser plusieurs personnes au sein de la société. Il s'agit de proposer et d'intégrer tous les participants à cet évènement avec du contenu, des liens, la liste des exposants, etc.

Le web sémantique est aussi une autre piste de réflexion pour trouver la bonne information dans le magma de flux issus des réseaux sociaux comme Twitter par exemple. La reconnaissance du visage peut-être également une autre réponse pour trouver et dialoguer avec la bonne personne au sein des grandes entreprises ou organisations.  Toujours au sein des entreprises, le projet Steer a comme objectif de tracer le comportement de l'utilisateur au sein de son intranet, pour lui proposer du contenu sur mesure. Enfin, le dernier axe est clairement la mobilité et la portabilité des outils de collaboration sur les terminaux mobiles, smartphones et tablettes. Des démonstrations ont été faites sur des applications, comme Morning Report, un tableau de bord qui agrège des contenus issus de Lotus, Cognos et d'autres sources.

IBM a donc un réservoir d'idées en attendant l'adoption des réseaux sociaux dans les outils collaboratifs. Philipe Laboureix, directeur marketing pour IBM Software en France, soulignait que « les entreprises sont intéressées et réfléchissent à accompagner les évolutions de leurs salariés qui demandent l'accès aux réseaux sociaux et d'aller chercher l'information au-delà du firewall de l'entreprise. »