La start-up californienne Lyft, spécialisée dans la réservation de voitures avec chauffeur via une app mobile, a indiqué que des employés d'Uber, son principal concurrent, avaient commandé puis annulé des milliers de demandes de véhicules provoquant des pertes sur son service de réservation. Un porte-parole de la société a déclaré à nos confrères d'IDG News Service que 177 salariés d'Uber travaillant aux États-Unis avaient commandé puis suspendu 5 560 courses Lyft depuis le mois d'octobre. La compagnie a précisé qu'elle avait consulté les numéros de téléphone rattachés aux comptes des personnes ayant annulé leurs véhicules et découvert que c'était les numéros d'employés d'Uber.  

Réserver puis annuler des courses perturbe le système informatique de Lyft, rallongeant les temps d'attente pour les personnes qui ont vraiment demandé une course. Les services concurrents, comme Uber ou Sidecar, semblent alors plus efficaces. Uber est connu pour ses voitures noires haut de gamme, mais il propose aussi une option moins chère qui fait intervenir des chauffeurs avec leur propre véhicule, fonds de commerce de Lyft et Sidecar. « C'est malheureux pour les membres de la communauté touchés qu'ils aient utilisé ces tactiques, car cela fait perdre du temps aux chauffeurs et impacte également le passager suivant qui l'attend », a déploré  une porte-parole de Lyft dans un courriel. La société n'a toutefois pas affirmé que le haut management d'Uber était nécessairement impliqué dans cette affaire. Ces chiffres, à condition qu'ils soient exacts, brossent un tableau sombre sur les moyens utilisés par Uber pour faire des affaires au détriment de ses concurrents. La société exploite son service dans plus de 40 pays à travers le monde, et dans la plupart des grandes villes aux États-Unis

Ce n'est pas la première accusation contre Uber. Il y a quelques mois,  Gett, une entreprise Newyorkaise spécialisée dans  le même domaine, avait accusé l'entreprise d'avoir commandé puis annulé plus d'une centaine  de véhicules, selon un article publié sur TechCrunch.