Un risque très important lié à un éventuel non-respect de la loi antitrust a été identifié par la direction du groupe Michelin. L'enjeu, proportionnel au montant potentiel d'une amende en cas d'infraction, est considérable. C'est pourquoi le groupe a fait appel à Dæsign afin de concevoir un serious game pour former ses équipes marketing et vente européennes aux risques liés au non-respect de la loi antitrust. Baptisé Mission Anti-Trust, l'objectif du jeu est de faire connaitre les comportements à risque, ceux à éviter et ceux à adopter aussi bien en interne qu'en relation avec un client.

« Michelin réunit 3 500 commerciaux dans 40 pays d'Europe et nous cherchions une solution attrayante de mise en relation qui se démarque des outils pédagogiques habituels comme les livrets, les cours en présentiel et en e-learning et autres  présentations Powerpoint », a déclaré Philippe Legrez, directeur juridique de Michelin. « Avec les serious game, on est dans un push d'échanges entre la machine et l'apprenant et c'est cela qui est radicalement nouveau », a-t-il souligné. « Ce jeu, qui été conçu avec des commerciaux, s'inspire de situations vécues. Il propose une diffusion de scénettes par épisodes qui immergent les équipes commerciales dans un univers qui leur est familier. »

Trois réponses au choix

Pour Damien Nolan, directeur général de l'éditeur Daesign, les serious games se démarquent des outils pédagogiques habituels car ils reposent sur des mises en situation concrètes. Mission Anti-Trust permet ainsi de comprendre et d'appliquer les points essentiels liés aux principales règles antitrust, que ce soit pour discuter des prix de revente avec un client, discuter avec un concurrent, négocier des conditions commerciales, réagir en cas de perquisition, ou faire face au commerce parallèle. « Les formations courantes n'apportent que des réponses classiques », a souligné le directeur général de Daesign. « A l'inverse, Mission Anti-Trust ne propose que trois réponses possibles : une première, juste juridiquement mais pas adaptée commercialement, une deuxième, fausse juridiquement mais adaptée sur le plan commercial et une troisième qui prend en compte les deux aspects ». Les joueurs ont le droit de commettre de petites erreurs qui ne les disqualifient pas d'emblée. En revanche, en cas de faute grave, le « game is over » et l'apprenant dispose d'une seconde chance s'il souhaite recommencer.

Daesign et Michelin se sont associés pour créer une gamme de solutions qui répondent aux grandes problématiques des entreprises. Parmi les sujets traités, citons la protection des données personnelles, le respect et l'éthique en entreprise, la protection de l'innovation technologique, la protection des marques, le respect de la confidentialité et des secrets d'affaire.

Mission Anti-Trust revient à 50 000 euros pour un abonnement annuel, sans limite de nombre d'utilisateurs. Ce jeu est disponible en 6 langues.