Plutôt que se remettre en cause après l'accueil mitigé de Vista, Microsoft s'attaque aux logiciels Open Source en invoquant un non respect de sa propriété intellectuelle. C'est tout du moins l'opinion avancée par les avocats de la partie adverse. Ainsi, Stuart Meyer, l'un des associés du cabinet Fenwick et West basé dans la Silicon Valley, remarque l'étrange coïncidence entre le soudain besoin de Microsoft de faire respecter ses droits intellectuels et les premiers résultats des ventes de Vista et d'Office 2007, qui peinent à séduire les entreprises. Il va même jusqu'à suggérer que Microsoft préfère se lancer dans une action en contrefaçon mal fondée plutôt que d'améliorer ses logiciels, en prenant pour preuve le manque de précision sur les brevets qui auraient été violés. « Si Microsoft voulait un procès, il l'aurait intenté lui-même », précise-t-il. Pour Mark Wine, avocat chez McDermott, Will et Emery, « il s'agit plus d'un coup marketing qu'autre chose. » En attendant, cette menace peut fournir à la communauté Open Source de bons arguments pour demander une réforme du droit des brevets.