Microsoft a enfin trouvé un élément de différenciation pour son moteur de recherches, Bing. L'éditeur va proposer des réponses issues du service Wolfram Alpha, un moteur s'appuyant sur un logiciel scientifique éprouvé pour chercher dans diverses sources de données. Wolfram Alpha a récemment mis à disposition d'éventuels partenaires une API, et Microsoft en est « l'un des premiers clients commerciaux », apprend-on sur le blog de Wolfram Alpha. Dans le blog officiel consacré à Bing, les chefs produit expliquent de leur côté que le moteur de Microsoft proposera en haut de la première page de résultats des réponses issues de Wolfram Alpha. Dans un premier temps, seul les domaines de la nutrition et des mathématiques seront pris en compte : les maths, puisqu'il s'agit du domaine de prédilection de Wolfram Alpha, et la nutrition, parce que, indiquent les responsables de Bing, cela touche une large audience : « 90 millions d'Américains feraient un régime chaque année ». Grâce à ce partenariat, Bing pourra donc délivrer des résultats de calculs complexes, mais aussi calculer un indice de masse corporelle ou comparer la valeur calorique d'un blanc de poulet et d'un cheeseburger. Le service commencera à être introduit lundi, dans la version américaine de Bing. Les détails du partenariat ne sont pas connus, mais selon les tarifs publics de Wolfram Alpha, l'API peut coûter à une entreprise quelque 40 000 dollars par mois pour 1 million de requêtes, et 220 000 dollars par mois pour 10 millions de requêtes. Le partenariat pourrait bien sûr s'étendre à d'autres domaines par la suite, mais cette approche prudente de Microsoft est compréhensible : si Wolfram Alpha sait donner des réponses bien construites qui rendent inutile de cliquer plus loin, d'autres réponses laissent parfois songeur. Mais comme on le reconnaît aisément chez Wolfram Alpha, le moteur n'en est aujourd'hui qu'à une première étape d'un plan à long terme.