Selon Microsoft, les additions à la suite System Center 2012, qui devrait sortir plus tard dans l'année, sont nécessaires pour aider les services informatiques à suivre le rythme des demandes au niveau des différents départements de l'entreprise. « Si le service central ne réagit pas assez vite, ceux qui travaillent au niveau des départements ne vont pas les précéder et iront chercher de l'espace sur un site de type Windows Azure s'ils ont besoin d'effectuer un déploiement rapide, » a déclaré Amy Barzdukas, directrice générale de la division Serveur et Outils chez Microsoft, à l'occasion de la conférence Management Summit qui a débuté cette semaine à Las Vegas.

Au coeur de l'offre de cloud privé, System Center Virtual Machine Manager 2012 permettra aux administrateurs de déployer des machines virtuelles, soit sur des serveurs locaux, soit sur des plates-formes hébergées sur Windows Azure. L'administrateur pourra configurer différentes machines virtuelles afin de constituer des ensembles de serveurs dédiés à des tâches spécifiques ou à certains types d'activité. Le logiciel travaille avec des machines virtuelles reposant sur l'hyperviseur maison, Hyper-V, mais également avec ceux de VMware et de Citrix.

Une version bêta disponible pour test

« On peut créer un ensemble de machines virtuelles à partir de solutions standards qui fournissent l'application et les paramètres réseau, et les proposer aux utilisateurs », a déclaré la dirigeante. Microsoft a mis en ligne une version bêta de Virtual Machine Manager, qui peut être testée pendant quelques semaines. Le temps que la version finale arrive. Selon Chris Wolf, vice-président de Gartner Research, le « cloud management » ne consiste plus à simplement créer une machine virtuelle et à la déployer dans une infrastructure de type cloud computing. Les entreprises ont également besoin d'outils pour en automatiser la configuration et les opérations. » CA Technology et HP ne disent pas autre chose, et, ce, depuis plusieurs mois.

Sur les 7,5 millions de serveurs équipés de Windows Server que Microsoft compte livrer en 2012, environ 1,5 million sont destinés à des environnements  « hautement virtualisés », indique Amy Barzdukas. L'autre nouveauté du System Center 2012, c'est le logiciel, nom de code Concero, qui doit contribuer à un meilleur contrôle de l'affectation des ressources au niveau d'un département. Celui-ci permettra au superviseur de choisir pour l'administrateur local un ensemble de serveurs ou d'autres ressources de façon à gérer plus finement la répartition des ressources. « Concero est une sorte de console d'administration, mise à la disposition de l'administrateur au niveau local. Elle lui offre la possibilité de gérer les ressources déléguées par l'administrateur central, » précise-t-elle. « Celle-ci se base sur l'expérience spécifique de l'administrateur local et sa bonne connaissance des besoins de son unité. En fait, elle leur permet de contrôler eux-mêmes l'ensemble de la gestion. »

D'autres améliorations à venir sur System Center

Lors de la conférence Management Summit, Microsoft a également donné des détails sur d'autres améliorations dont profitera la prochaine version de System Center. Notamment, Operations Manager 2012 inclura la technologie de mesure du rendement .Net acquise par Microsoft avec le rachat d'AVIcode. Opalis, une autre technologie, également tombée dans le panier de Microsoft et rebaptisée System Center Orchestrator 2012 après avoir été mise à jour, permet aux utilisateurs d'automatiser le flux entre différents systèmes. 

La mise à jour de Service Manager 2012 permettra aux administrateurs des centres de calcul d'effectuer leurs propres requêtes au coup par coup, de façon à accélérer le processus d'approbation pour l'allocation des ressources Cloud. Une version bêta d'un nouveau service baptisé System Center Advisor (anciennement connu sous le nom de code « Atlanta »), et destiné à la régulation des déploiements de serveurs SQL dans le cloud, est également disponible.

Toujours lors de cette conférence, Microsoft a annoncé que la société de distribution Target a déployé Hyper-V et System Center pour mieux gérer ses serveurs dispersés sur tout le territoire. « En migrant vers cette plate-forme, Target peut désormais réduire de sept à deux le nombre de serveurs utilisés » [sur ses sites] a indiqué Microsoft. Cela a permis de supprimer 8 000 serveurs répartis dans les 1 755  enseignes de la chaine de supermarchés aux États-Unis. Amy Barzdukas a souligné que les serveurs de la société de distribution pouvaient exécuter, dans les machines virtuelles, une application Linux maison, que Target a développé pour gérer l'exploitation des espaces « pharmacie » de ses supermarchés.