« Nous sommes en pleine forme et notre croissance profite à notre écosystème », s'est félicité ce matin Eric Boustouller, DG de Microsoft France, lors de la conférence de rentrée de la filiale française en faisant référence à l'exercice fiscal clos fin juin. Lorsque Microsoft gagne un euro, il génère neuf euros de chiffre d'affaires dans son écosystème, a rappelé le dirigeant. Et d'égrainer les réussites de l'année écoulée, les partenaires formés dans le cloud, le millier d'entreprises ayant rejoint le programme BizSpark, le développement de l'écosystème autour de Windows Phone. Quant à l'image de la société, « elle n'a cessé de s'améliorer en France », considère Eric Boustouller. Entre deux motifs de satisfaction, il mentionne tout de même le contexte général d'incertitude économique.

Ce rendez-vous de fin d'été, toujours très généraliste, survole à la fois les activités grand public et professionnelles. D'une part le système d'exploitation Windows (dont la version 8 vient d'être dévoilée), Windows Phone pour les terminaux mobiles, ou encore la console Xbox flanquée de sa Kinect (la Xbox pèse 13 à 14% du chiffre d'affaires total de l'éditeur), chacune de ces activités représentant une catégorie d'interface utilisateur. D'autre part, Windows Server et le cloud Azure, la bureautique Office, le moteur de recherche Bing, mais aussi les applications de gestion Dynamics.

Atos annonce un cloud privé pour le secteur public

Le cloud constitue pour Microsoft un axe central, tant pour les consommateurs que pour l'ensemble des clients professionnels. « Deux tendances restructurent le monde de l'entreprise, la consumérisation du numérique et le cloud », a rappelé Nicolas Petit, responsable marketing et opérations.

L'éditeur a profité de l'occasion pour permettre à Atos d'annoncer une offre de cloud privé à destination du secteur public. La SSII proposera les solutions bureautiques et de communication Office 365 à partir de ses propres datacenters. « Nous allons répliquer l'infrastructure Microsoft en mode cloud privé », a expliqué Jérôme Brun, Senior Vice-Président Cloud Services d'Atos. « On dit beaucoup que le secteur public ne veut pas aller dans le cloud. Ce n'est pas vrai du tout, il est très intéressé. » Avec cette offre, Atos va permettre, d'une part, de garantir la souveraineté des données, en donnant l'assurance que les données vont rester sur le territoire national. C'est critique pour le secteur public. « Nous allons lancer cette offre à partir de nos datacenters français ».

Jérôme Brun pointe une autre particularité de cette catégorie d'utilisateurs : le besoin de conformité réglementaire. « Des contraintes qui sont difficiles à appliquer dans un cloud public, alors que dans un cloud privé, certaines zones peuvent être filtrées, avec la possibilité d'une auditabilité ». Il y a beaucoup d'ambitions sur cette offre, reconnaît le senior vice-président cloud services chez Atos, en ajoutant que cela permettra aussi de créer des clouds dédiés particuliers à une administration, ainsi que des clouds communautaires auxquels pourront se connecter des citoyens en contact avec ces administrations. « Nous ne sommes pas au bout des fonctionnalités collaboratives avec Office 365. Il est par exemple tout à fait possible de déployer des outils de recherche sémantique dans le cloud privé. » Des services complémentaires autour de l'archivage, du cryptage et de la sécurité seront aussi proposés. 

L'offre annoncée  par Atos pour le secteur public sera disponible début 2012 en France. Elle sera élargie à d'autres pays européens par la suite.

Illustration : Eric Boustouller, DG de Microsoft France (crédit : D.R.)