Microsoft Office Mobile fonctionnera sur les smartphones basés sur le Symbian OS de Nokia. Les deux sociétés, qui annoncent travailler d'ores et déjà au portage de la suite bureautique, n'indiquent cependant aucune date d'achèvement. On ne sait donc pas si ces logiciels seront utilisables avant ou après la sortie de la version en ligne d'Office qui est attendue à la fin du premier semestre 2010, en même temps qu'Office 2010. HTC, le fabricant de GSM qui a le plus investi sur Windows Mobile, doit trouver un goût saumâtre à cette annonce. Plus généralement, ce portage montre que Microsoft ne met plus tous ses oeufs dans le panier Windows Mobile. Selon le Gartner Group, "WinMo" ne se place qu'au quatrième rang des systèmes d'exploitation pour téléphone, loin derrière Nokia qui revendique 200 millions d'utilisateurs pour ses smartphones. Tant Symbian que Windows Mobile donnent des signes d'obsolescence face aux alternatives proposées par RIM (Blackberry), Apple (iPhone), Palm (Pre), sans oublier l'agitation qui règne du côté de l'Asie du Sud-est. Là-bas, la R&D des fabricants de GSM et de portables échafaudent des plans en tout sens. Ils jonglent, entre autres, avec les briques Android (l'OS mobile de Google) et ARM. Sans oublier Intel qui, en butte à l'effritement de l'hégémonie du PC en tant que terminal personnel, fait d'énormes efforts pour promouvoir son processeur Atom. Le meilleur allié historique de Microsoft va même jusqu'à soutenir Moblin, une distribution Linux. Face à cette effervescence, le rapprochement Nokia-Microsoft pèsera-t'il assez lourd ? Cet accord est signé entre deux numéros un à la recherche d'un second souffle. L'un et l'autre se sentent menacés jusque dans leur pré carré.