Avec l'introduction de la Preview d'Office 2013, Microsoft a revu la manière dont les développeurs professionnels écrivent les applications pour Office et SharePoint, et comment les utilisateurs y accèdent. En même temps, l'éditeur a donné aux administrateurs la possibilité de contrôler l'accès des utilisateurs aux applications. « Ce modèle d'application cloud fait appel aux langages habituels du web pour écrire du code et comprend une boutique en ligne pour l'achat des applications. Dans le même temps, les administrateurs peuvent décider si les utilisateurs finaux ont accès à l'ensemble de la boutique, ou seulement à certaines applications sélectionnées et réunies dans un catalogue d'entreprise », a expliqué Richard Riley, directeur de la division Office de Microsoft.

En accord avec le modèle SaaS, les applications tournent dans le cloud et enregistrent les fichiers de travail sur la machine de l'utilisateur. De plus, ces applications web sont intégrées dans les apps Office et dans SharePoint pour collecter et manipuler les données et effectuer le formatage. Par exemple, les Apps pour Excel peuvent recueillir des données depuis Internet, les intégrer dans une feuille de calcul, et les utiliser dans des graphes, des diagrammes et des cartes. Les apps pour Word peuvent recueillir des données depuis Internet sur la base de mots-clés définis dans les documents, et ces données peuvent être reliées au document lui-même, si bien que, quand ce document est partagé, ceux qui y travaillent ont accès aux mêmes données externes.

Partage d'applications et de documents dans le cloud 

Ces nouvelles applications peuvent apparaître dans les applications Office et SharePoint sous forme de panneaux de tâches au sein des documents, ou bien elles peuvent être ajoutées en ligne. Les applications individuelles peuvent aussi être groupées pour créer des applications plus complexes.



Le fait de tourner dans le cloud permet aux applications d'être reliées au document qu'elles ont créé. Donc, si une application a été utilisée pour créer un graphique basé sur des données récoltées sur le web et intégrées dans une feuille de calcul Excel, et si ce même document est envoyé à d'autres personnes, elles pourront l'ouvrir et le modifier en utilisant la même application, mais aussi avoir des informations à jour. Parce que l'application est dans le cloud, les destinataires du document n'ont pas besoin d'avoir la même application installée en local, mais simplement avoir l'accès à l'application et l'autorisation de l'utiliser dans le cloud, c'est à dire soit la plate-forme Azure de Microsoft, soit Amazon Web Services. « En fait, pratiquement n'importe quel cloud convient. Il suffit d'avoir les compétences de développement web nécessaire », a précisé le directeur de la division Office de Microsoft.

Calculer automatiquement le nombre de médailles olympiques 

L'exemple cité par Richard Riley fait référence à une application écrite pour les Jeux Olympiques et appelée Medal Tracker. Celle-ci récolte des données en ligne sur les médailles décernées aux Jeux de Londres et les reprend dans un panneau de tâches dans un tableur Excel. Les données sont également entrées dans la feuille de calcul elle-même. Une application séparée, appelée Bubbles, reprend les mêmes données concernant les médailles et affiche le nombre de médailles remportées par pays. Elle génère aussi des camemberts avec des cercles proportionnels au nombre de médailles remportées. Une troisième application, appelée Bing Maps, présente éventuellement des cercles proportionnels sur une carte pour indiquer l'emplacement des pays qui ont remporté des médailles et montrent comment chaque pays se situe par rapport aux autres.



Le développement d'applications est rendu accessible à tout développeur web, et pas seulement aux développeurs formés à la programmation Microsoft. Ces nouvelles applications peuvent être écrites en HTML5, JavaScript, CSS3 et autres langages connus des développeurs web. Le même modèle de développement cloud s'applique à SharePoint, qui dispose d'une boutique séparée. Les développeurs peuvent soumettre leurs demandes à la boutique en ligne, pour approbation par Microsoft. Pour chaque application vendue, Microsoft applique un ratio de 80-20, au bénéfice du développeur. « Ceux-ci pourront également fixer leur prix dans une fourchette et avec des conditions d'octroi de licences qui seront fixées ultérieurement », a encore déclaré Richard Riley.

Pour essayer les apps pour Office et pour SharePoint, il faut demander un pass Développeur Office 365.