Le groupe informatique organise cet après-midi sur son campus de Redmond (nord-ouest des États-Unis) un événement où il promet de « révéler la nouvelle génération » de Xbox. Il devrait y mettre l'accent sur les appareils eux-mêmes et leur plateforme, tandis que les jeux adaptés seront pour leur part au coeur d'un autre événement dans quelques semaines, lors du grand salon du secteur E3 qui aura lieu en juin à Los Angeles.

Aaron Greenberg, le responsable de la division de divertissement interactif de Microsoft, dit vouloir « raconter une histoire » et « révéler la nouvelle plateforme Xbox et notre vision de l'avenir du jeu vidéo et du divertissement ». Depuis son lancement fin 2005, la Xbox 360 de Microsoft a été écoulée à quelque 77 millions d'exemplaires. La PlayStation 3, du rival japonais Sony, mise sur le marché un an plus tard, a atteint des quantités équivalentes.

Le troisième grand fabricant de consoles, Nintendo, également japonais, a pour sa part depuis 2006 réussi à vendre 100 millions de ses consoles Wii, dont la manette à reconnaissance de mouvement avait particulièrement séduit le public. Sa remplaçante la Wii U, mise en rayons fin 2012, a en revanche déçu.

Nintendo a été le premier des trois grands fabricants à sortir sa nouvelle génération de consoles. Sony a promis en février une PlayStation 4 pour les fêtes de fin d'année, n'en dévoilant à l'époque que la manette. Le groupe japonais doit montrer l'appareil proprement dit le 10 juin, la veille de l'ouverture de l'E3.

Une concurrence provenant des smartphones et tablettes


Mike Hickey, un analyste de National Alliance Securities spécialisé dans le marché des jeux vidéo, estime que le succès de la Xbox dépendra de sa capacité à fournir une large gamme de divertissements numériques, et « des contenus au-delà des seuls jeux afin de créer de la valeur pour les joueurs comme pour les non-joueurs sur Xbox Live ». Ce service en ligne, qui revendique 46 millions de membres, permet d'accéder par l'intermédiaire de la Xbox à des jeux, mais aussi de la musique ou du contenu vidéo.

Il crée ainsi une espèce d'écosystème autour de la console de salon rappelant celui qu'Apple a su construire pour ses appareils mobiles avec ses boutiques iTunes et AppStore, ou celui de Google autour des produits utilisant son logiciel mobile Android.

« Pour Microsoft, la concurrence c'est Apple et Google », souligne M. Hickey, d'autant que l'autre grand défi pour Microsoft et sa Xbox réside dans la concurrence des jeux gratuits ou très bons marchés disponibles pour les smartphones et les tablettes. Deux marchés également dominés par Google et Apple.