Donner le pouvoir aux équipes métiers. Tel pourrait être, en résumé, l'objectif visé par l'un des derniers acteurs encore indépendant de la BI, MicroStrategy, à l'occasion de la sortie de la v10 de sa solution éponyme phare. Car l'éditeur a souhaité pour cette itération permettre aux utilisateurs non informaticiens de préparer plus facilement leurs données et réaliser simplement des analyses. Mission accomplie ? Force est de constater que l'éditeur propose une interface particulièrement claire et ce, malgré la présence de plusieurs centaines de fonctions permettant de segmenter, nettoyer et charger des données depuis une multitude de sources ou encore créer des rapports personnalisés à la volée, sans aucune connaissance préalable en codage.

« Nous avons eu pour volonté de rendre les utilisateurs plus autonomes sur la manipulation des données », a indiqué Laurent Lee A Sioe, directeur avant vente France et Europe du Sud chez MicroStrategy mardi matin à l'occasion d'un événement organisé par l'éditeur à Paris. Afin de faciliter la tâche des utilisateurs justement, la société a commencé par dépoussiérer son module de présentation de données, Visual Insights, troquant une conception sous Flash pour une autre entièrement basée sur HTML 5. Un choix judicieux - et tellement actuel - qui permet de faire monter d'un cran l'expérience utilisateur qui accède à une interface de datavisualisation plus fluide et rapide que la précédente et permet surtout d'activer la fonction de clic droit pour ajouter des images, sélectionner des champs texte, interagir avec le tableau de bord... Objectif visé par MicroStrategy : faciliter l'exécution des analyses directement par les équipes métiers en fusionnant les étapes d'exécution et de conception de graphiques tout en obtenant un rendu visuel se rapprochant des documents « pixel perfect. »

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 L'interface de datavisualisation de MicroStrategy 10 est désormais en HTML 5. (crédit : D.F.)

Parmi les principales nouveautés de MicroStrategy 10, on trouve la présence d'un connecteur direct Hadoop et la possibilité de récupérer des rapports décisionnels en provenance d'outils BI tiers comme SAP BO, Oracle BI ou encore IBM Cognos TM1. Avec cette version, la palette de sources de données s'élargit donc sensiblement pour devenir bien complète : bases de données, base noSQL Hadoop, cubes OLAP, jeux de données publiques, rapports Salesforce ou encore des données en provenance de Google Analytics, BigQuery, Drive, Dropbox mais aussi des réseaux sociaux Facebook et Twitter, sans compter des clipboard et autres intégration de pages web (web scrapping).

L'éditeur a par ailleurs annoncé une offre client lourd, Desktop, adaptée pour les équipes décentralisées afin de leur apporter de la flexibilité et la possibilité de travailler avec de nouvelles sources de données. « Le client lourd permet de démarrer de manière autonome de travailler tranquillement avant de partager le contenu sur la plateforme globale MicroStrategy », a précisé l'éditeur. Intégrée à l'offre MicroStrategy Entreprise, elle permet de se connecter à l'offre serveur pour fournir de la Data Discovery, un moteur de visualisation commun pour une standardisation de la BI à travers l'organisation, ou encore la publication d'analyses du niveau local vers le reste de l'entreprise. Le tarif de MicroStrategy Desktop s'élève à 461 euros par utilisateur, sachant que pour l'offre Server (incluant In-Memory Partitioning - PRIME - et Operation Manager) il faudra compter 923 euros par utilisateur nommé. Rappellons que cette dernière inclut aussi Intelligence Server, Universal Option Multisource, Report Services, OLAP Services, Transaction Services, Distribution Services, Narrowcast, Command et Operations Manager.

Parmi les bêta testeurs de MicroStrategy 10, on trouve Carrefour, Michelin, mais également PayPal, eBay ou encore Coca-Cola.

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MicroStrategy 10 permet de traiter les flux issus des réseaux sociaux dont, comme ici, Twitter. (crédit : D.F.)