Dès l'ouverture en session plénière, la stratégie de l'éditeur a été claire et s'oriente autour de quatre concepts clés pour poursuivre la croissance de ses parts de marché : le « Big Data », le « Social Media », le cloud et la mobililité.

Bien qu'Apple ne soit pas sponsor et que l'interface pour Blackberry soit la plus ancienne (depuis 2007), la mobilité se déclinait surtout en iPhone et iPad. « Nous avons la conviction que les outils mobiles vont remplacer les ordinateurs traditionnels pour de nombreux usages, malgré les risques de perte, destruction ou vol accrus » a proclamé Mike Sailor, PDG de l'éditeur. A l'appui de ses dires, celui-ci a rappelé que les ventes de smartphones sont désormais supérieures à celles d'ordinateurs. Pour Mike Sailor, « on fera de plus en plus tout avec des outils mobiles et ils contiendront les données nécessaires pour se connecter à toutes sortes de services personnels ou professionnels, y compris pour payer. »

Pour les usages professionnels, il en résulte des applications les plus diverses : e-formation, suivi des ventes, collaboration interne... Bon nombre (à commencer par le suivi des ventes, présenté par plusieurs clients) reposent sur du décisionnel. Au contraire de ce qui pouvait encore s'envisager il y a quelques années, Mike Sailor, avec démonstrations à l'appui, a insisté sur la richesse fonctionnelle des applications mobiles de décisionnel. Loin d'être une simple consultation d'états pré-définis, il s'agit bien d'intervenir en transactionnel.

Microstrategy propose la possibilité de créer des applications pour iPhone/iPad. Cette plate-forme a été choisie au départ à cause de sa popularité importante. Son équivalent pour Android est attendu sous peu mais aucune date n'est avancée. Enfin, Windows Phone est envisagé, un fort développement étant attendu, au contraire de Nokia Symbian, vouée à une probable disparition du champ professionnel selon Mike Sailor.

Le cloud et les Big Data


Face aux risques liés aux terminaux mobiles, la réponse proposée par MicroStrategy est de loger le système décisionnel dans le cloud. Il est en effet, dès lors, accessible de partout à partir de n'importe quelle plate-forme (ou presque).

Il se trouve que, bien entendu, MicroStrategy propose une offre de décisionnel en SaaS reposant sur un partenariat avec d'une part Informatica (pour l'ETL) et d'autre part Netezza et Paraccel pour les bases de données. Pour Mike Sailor, cette offre cloud est adaptée aussi bien pour récupérer les systèmes décisionnels existants que de développer rapidement des solutions ponctuelles. Bien entendu, il a revendiqué un niveau de performance largement supérieur à ce qui pouvait exister dans la plupart des systèmes installés en local. Une installation en SaaS se veut toujours plus rapide et plus simple, donc moins coûteuse et avec un modèle économique au ROI plus facile à obtenir.