MIPS continue à avancer ses pions pour se faire une place dans le marché des tablettes low cost. Cette fois, le fabricant de processeurs compte rendre rapidement ses processeurs compatibles avec Android 4.1, dit jelly bean. « Nous travaillons activement au portage de jelly bean sur MIPS, et nous pensons que l'OS sera à la disposition de nos licenciés très bientôt », a déclaré dans un mail Jen-Bernier Santarini, Director Corporate Communications chez MIPS. L'entreprise californienne, qui vend ses puces sous licences, veut concurrencer ARM, lequel domine le marché des tablettes et des smartphones.

A la fin de l'année dernière, MIPS avait créé la surprise en annonçant une tablette à moins de 100 dollars, fabriquée en partenanriat avec Ainol, basée sur son processeur et tournant sous Android 4.0. Non seulement, cette tablette était parmi les moins chères du marché, mais c'était aussi la première du genre à tourner sous la version Honeycomb de l'OS. Cette année, c'est à Google qu'est revenu le privilège de livrer le premier terminal sous Android 4.1, avec le Nexus 7, équipé d'un processeur ARM quad-core.

Les tablettes intégrant des processeurs MIPS sont, pour la plupart, destinées au marché low cost, et ses clients se situent majoritairement dans les pays en développement. La semaine dernière, MIPS a annoncé une tablette portant le nom de MiuMiu W1. Fabriquée par l'entreprise chinoise Ramos, elle devrait être disponible en Inde, en Amérique latine et en Europe d'ici quelques mois. La tablette affiche un écran de 7 pouces, intègre un processeur MIPS cadencé à 1GHz, une caméra frontale et un slot microSD permettant d'augmenter ses capacités de stockage. Elle sera proposée en version 4 et 8 Go. Pour l'instant, son prix n'a été communiqué.

Difficile de se faire une place entre ARM et Intel

Mais les fabricants qui optent pour ce type de puces restent rares, et le fondeur a du mal à imposer sa marque dans le marché des terminaux mobiles. La société est aussi en concurrence avec Intel, qui vend ses puces pour les smartphones fabriqués par Lenovo, Lava International et Orange. Les terminaux intégrant des puces MIPS pourront être mis à jour vers Android 4.1 par connexion sans fil, ou par téléchargement. « Jusqu'à présent, nos licenciés ont pu mettre à jour leurs terminaux moins de deux semaine après la mise à disposition de l'OS », a déclaré Jen Bernier-Santarini.

Mais, avec le développement d'applications mobiles pour la plateforme ARM, beaucoup se plaignent de ne pas pouvoir utiliser ces applications sur leur terminaux MIPS. Le concepteur a essayé de résoudre activement ce problème en travaillant avec des partenaires pour rendre les applications plus compatibles avec ses processeurs. La semaine dernière, le fondeur a salué les efforts réalisés par Halfbrick, l'éditeur de Fruit Ninja, et d'Opera Software, pour le portage d'applications sur tablettes MIPS. Depuis la sortie de la Revision 8 du kit de développement natif (NDK) pour Android de Google, les développeurs devrait avoir plus de facilité à créer des applications pour smartphones et tablettes MIPS. Le NDK comporte en effet un ensemble d'outils complet et le support natif pour les instructions MIPS, si bien que les développeurs créant des applications pour ARM pourront plus facilement générer une version MIPS.