Comme tous les deux ans au mois d'octobre, le Mondial de l'Automobile élit domicile au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Cette année, les constructeurs ont été nombreux à dévoiler des modèles de véhicules embarquant des technologies et des services connectés. La rédaction du Monde Informatique vous propose un tour de plusieurs stands, à commencer par les deux constructeurs nationaux, Renault et Peugeot.

Le constructeur au losange propose ainsi dans ses dernières générations d'Espace et de Scenic le système R-Link embarquant un écran tactile situé au centre de la planche de bord qui permet d'accéder aux apps connectées (informations trafic temps réel, alertes de zones dangereuses, lecture de textes en synthèse vocale...). Parmi celles qui sont pré-installées, on trouve notamment la messagerie, l'assistance Renault, R-link Tweet... Du côté des modèles électriques, Renault propose des services connectés pour ZOE et Fluence Z.E. permettant par exemple de connaître le rayon de déplacement en fonction de la charge de la batterie, de programmer à distance de la climatisation, de localiser les stations de recharge ou encore de consulter via son smartphone le niveau de charge du véhicule ou encore le nombre de kilomètres restants à parcourir avant la prochaine recharge mais aussi de déclencher à distance la charge.

Chez Peugeot, les derniers modèles de 208, 2008 et 308 sont équipés du système Connect Apps permettant d'analyser des informations en provenance du véhicule (vitesse, GPS...), mais aussi de donner accès à des apps comme Parking pour visualiser des places disponibles en fonction de sa position, Coyote, Michelin Trafic, mais également PagesJaunes, TripAdvisor...

Ford Sync 2, un système à commande vocale en partenariat avec Microsoft

Du côté du constructeur allemand Mercedes, on retiendra la fonction « Mercedes connect me », qui permet de commander de nombreuses fonctions de la Classe B et d'accéder à des services d'assistance en cas d'accident et de panne. Ainsi, le système d'appel d'urgence permet de connecter automatiquement les passagers au centre d'appel du constructeur en cas de problème, transmettant la position ainsi que les informations sur l'état du véhicule. L'option services à distance permet aux clients de se connecter via smartphone pour par exemple vérifier le niveau de carburant. Pour la Classe B Electric Drive, les services connectés sont encore plus étendus, avec notamment la possibilité de vérifier l'état de charge, visualiser sur une carte géographique de l'autonomie du véhicule, ou encore de préchauffer ou prérefroidir le véhicule selon l'heure de départ et les conditions météo.



Le système de reconnaissance vocale Nuance de Microsoft a été retenu pour le système embarqué Sync 2 de Ford.

Ford est également entré dans la danse de la connectivité avec la présence de son système de navigation et de contrôle Sync 2, désormais inclus dans plusieurs modèles dont la Ford Focus ST, la Ford C-Max et Grand C-Max. Il s'agit d'un système multimédia à commande vocale, intégré au tableau de bord et prenant la forme d'écran tactile de 8 pouces. Sync 2, réalisé en partenariat avec Microsoft pour la technologie de reconnaissance vocale Nuance, propose une multitude de commandes multimédia (radio, GPS, contrôles vocaux du smartphone, activation de la climatisation, restaurants par type de nourriture, points d'intérêt...). Le système marche plutôt bien à condition de parler d'une seule voix dans la voiture. Les conversations croisées avec le ou les passagers ont tendances à affoler le système.

Enfin, chez Tesla, les technologies et services connectés sont également au rendez-vous, notamment dans le cadre d'un partenariat avec Orange comme l'a indiqué Stéphane Richard lors de sa conférence de presse Hello la semaine dernière. Dans la Tesla Model S tout d'abord et bientôt dans le Model X, un SUV haut de gamme 7 places dont la production est prévue en 2015. Pour l'instant, le système connecté de la Tesla consiste en un grand écran dont l'interface graphique ressemble à celle d'un écran avec des apps comme sur une tablette. Cette dernière permet d'entrer à distance une destination dans le GPS ou encore de programmer la climatisation. L'absence de touches déconcerte un peu mais on s'y habitue très vite à l'usage  (nous avons pu tester cette voiture à San Francisco en décembre dernier). Mais dans les mois à venir, une fonction autopilote doit arriver pour déboucher, selon Tesla, à ce que 90% du pilotage soit assuré par l'ordinateur de bord dès l'année prochaine, sachant qu'une autonomie complète ne pourra pas être proposée avant dix ans selon Elon Musk, CEO de Tesla Motors.