Les 10 000 clients et 25 M$ en banque de NetManage sont finalement attribués à... Micro Focus. Editeur de logiciels de connectivité aux grands systèmes (Web-to-host) et de modernisation des applications, NetManage était de nouveau sur le marché, si l'on peut dire, depuis début mars après sa fusion avortée avec Rocket Software. Micro Focus, spécialiste des outils Cobol et des solutions de modernisation des applications mainframe, s'est empressé de jouer sa carte. L'accord conclu avec le conseil d'administration de NetManage est du même montant que celui prévu avec Rocket Software, à 7,20 $ par action. Toutefois, l'action de NetManage ayant augmenté entre-temps, la surprime est un peu moins élevée, mais reste confortable : 73%. En fait, nous a précisé Stephen Kelly, CEO de Micro Focus, « nous regardions NetManage depuis un an, et nous étions en discussion depuis plusieurs mois ». L'incapacité de Rocket Software à financer son acquisition a donc profité à Micro Focus qui, lui, n'a pas de souci de cash. D'après les résultats préliminaires, l'éditeur terminerait son année fiscale au 30 avril 2008 avec quelque 92 M$. « De quoi verser des dividendes aux actionnaires et financer des acquisitions », relève Stephen Kelly. 68% du chiffre d'affaires de NetManage repose sur le service - donc la maintenance Micro Focus propose en effet de payer en cash les 73,3 M$ proposés pour le rachat de NetManage. Sachant que l'acquisition est suspendue au fait que ce dernier devra disposer au moment du rachat d'au moins 25 M$, cela ramène le prix à environ 48 M$, soit guère plus que les 40,7 M$ que Micro Focus a déboursés pour s'offrir, il y a un an, son concurrent Acucorp.