(Source EuroTMT ) Si discret d'habitude sur ses chiffres financiers et commerciaux, Numéricâble a profité, lundi 15 mars, de la publication par l'Arcep de son observatoire du haut et très haut débit pour le quatrième trimestre 2009 pour s'auto-congratuler. La cause ? Le câblo-opérateur revendique une part de marché de 75,9 % dans le très haut débit avec quelque 220 000 abonnés, sur un total de 290 000 recensés en France à la fin de 2009. Une situation rien de plus normale puisque l'opérateur, qui a fortement investi dans les années passées pour rénover son réseau et implanter la fibre optique jusqu'en pieds d'immeubles (FTTB), était quasiment le seul sur ce marché. Les autres opérateurs télécoms, qui ont largement déployé l'infrastructure horizontale, attendaient en effet que l'Arcep publie le cadre définissant précisément les modalités de déploiement de la fibre dans les immeubles (au moins pour les zones très denses) pour commencer à raccorder les foyers situés dans les immeubles déjà connectés à leurs réseaux en FTTH (fibre jusqu'à l'abonné). Et les quelque 70 000 abonnés au très haut débit enregistrés par ces opérateurs correspondent pour l'essentiel aux clients participant aux tests menés depuis plusieurs mois. Mais cette communication triomphale de Numéricâble n'est pas sans risque. Tout d'abord, comme le précise le câblo-opérateur, les 220 000 abonnés ne lui appartiennent pas en totalité. Une partie est à mettre au crédit des opérateurs, tels que Darty qui utilisent ses infrastructures. De plus, le taux de conversion des abonnés de Numéricâble se révèle être assez faible. Au 30 septembre 2009, l'opérateur comptait donc 3,2 millions de prises "actives" sur un total de 4,2 millions prises reliées à son réseau FTTB (fibre optique jusqu'à l'immeuble). Cela correspondrait à un taux de conversion de l'ordre de 5,3 %. Photo : Pierre Danon, PDG de Numéricâble a fort à faire pour renforcer l'opérateur (D.R.)