En direct de Vienne : Pour sa première tournée en Europe, Nutanix a posé ses containers en Autriche avec pas moins de 1 250 participants, dont 250 Français particulièrement enthousiastes dans les rues de la capitale. Le fournisseur spécialisé dans l’hyperconvergence n’attendait à l’origine que 950 personnes et les murs du Hilton de Vienne semblent particulièrement étroits pour accueillir tous les clients et partenaires. Pour la prochaine édition européenne de cette NEXTconf, les noms de Nice, Barcelone, Manchester City et même Marrakech circulent mais rien n’a encore été décidé.

Fournisseur de solutions hyperconvergentes, Nutanix entend bien grandir et s’imposer comme un acteur majeur dans le domaine des infrastructures cloud comme l’a rappelé Dheeray Pandey, CEO de la société. Et pour s’affranchir encore de sa dépendance envers VMware, un accord a été annoncé avec Citrix lors cet évènement. Après l’introduction de l’hyperviseur Acropolis, basé sur KVM, pour contrer les revendications de VMware quant au déploiement de licences ESXi, Nutanix pousse sur le devant de la scène Citrix avec le support de XenServer et des briques du fournisseur spécialisé dans la virtualisation d’applications et de postes de travail. « Certains clients nous ont demandé le support de Xen Server afin d'utiliser des GPU pour accélérer les postes VDI », nous a expliqué Sylvain Siou, directeur technique EMEA chez Nutanix. Chris Reilly, CTO chez Citrix, est monté sur scène pour sceller l’accord entre les deux sociétés. Comme le souligne Sylvain Siou, « nous ne sommes pas là pour changer l’hyperviseur utilisé par les clients mais pour les accompagner dans leurs projets ».

Des clients attirés par la simplicité

« Depuis trois ans, nous avons constaté des changement chez les clients qui nous comparaient à Flexpod, mais aujourd'hui beaucoup de responsables IT veulent avant tout faire plus simple dans le cloud public ou privé avec Nutanix », nous a expliqué Sammy Zoghlami, country manager pour l’Europe du Sud chez Nutanix. Avec une usine à VM à l’extérieur ou à l’intérieur de l’entreprise en déployant des VM dans une seule stack d’infrastructure.

Pour mieux accompagner ses clients, Nutanix a ajouté une fonction de recopie des VM – des snapshots en fait – vers AWS pour monter un PRA et même redémarrer un cluster si besoin avant de le rapatrier en interne. Autre annonce, l’arrivée de fonctions de sécurité et de visualisation pour le réseau avec sa plate-forme One-Click. Pas question pour Nutanix de concurrencer VMware NSX, mais l’occasion de travailler avec des équipementiers comme Arista, Brocade ou F5 Networks pour proposer des services NFV (équilibrage de charge, provisionnement réseau ou firewall) et une micro-segmentation du réseau. Comme nous l’a expliqué Sunil Potti, Chief Product and Developpement Officer chez Nutanix, « 90% des clients de NSX n’utilisent que les fonctions Services et micro-segmentation de la solution alors que la plate-forme SDN peut faire beaucoup plus. Avec le support Open vSwitch dans Acropolis, ce n’était pas compliqué de proposer de la segmentation ».

Cisco bientôt partenaire réseau

« Nous avons pris un standard du marché [Open vSwitch], pour travailler avec les acteurs du marché sur la micro-segmentation et le NFV dans Acropolis », nous a précisé Sylvain Siou. Interrogé sur l’absence de Cisco dans la liste des équipementiers présentés lors sa keynote du matin, Sunil Potti a indiqué : « Nous devons gagner le respect de Cisco avant de travailler avec eux, cela prendra trois à quatre mois. Cela a déjà été le cas précédemment pour la certification de notre plate-forme sur UCS. Nous sommes à la même table et partageons déjà des API. C’est très simple à connecter, ce n’est pas un grand deal. Nous devons impressionner les clients et les partenaires et nous pourrons travailler avec Cisco sur ce point ». Aujourd’hui, One-Click est juste une connexion grâce à des API pour créer un vLAN, mais davantage de visualisation du flux de données est à venir, nous a assuré le dirigeant.