Les archives d’Edward Snowden continuent à livrer leur lot de révélations. Cette fois, on apprend par nos confrères du Monde - qui travaillent en collaboration avec le site Intercept – que l’adresse email d’Octave Klaba (Oles), le fondateur et désormais CTO de l’hébergeur roubaisien OVH, figurait dans un document des services de renseignement britannique (GCHQ), sur une liste de personnes identifiées comme des cibles (ambassadeurs, responsables politiques...). Le quotidien explique que cette liste a été établie au printemps 2009 lorsque le GCHQ cherchait à mettre sous surveillance les échanges satellitaires entre la Sierra Leone et la Belgique. En revanche, rien n’établit que les échanges du fondateur d’OVH ont été effectivement interceptés ni pourquoi il figure sur cette liste. Plusieurs raisons sont mises en avant : ses prises de position sur la défense des libertés numériques, sa tolérance vis-à-vis des sites de piratage ou sa décision d’héberger un site miroir de WikiLeaks en 2010. Sur un angle plus technique, l'objectif visait peut-être aussi à récupérer les mots de passe de divers responsables. En 2013, l'hébergeur a effectivement subi une intrusion, confirmée par Octave Klaba.

18 millions d'applications web hébergées

OVH, qui se présente aujourd’hui comme la 3ème société d’hébergement web dans le monde avec 18 millions d’applications web prises en charge, vient d’atteindre son 1 500ème employé, comme l’indiquait il y a quelques heures dans un tweet son fondateur qui n'a par ailleurs pas commenté les révélations d'Edward Snowden. Octave Klaba est désormais président du conseil d’administration et CTO de la société qu'il a créée. En octobre dernier, sur l'OVH Summit, il a annoncé l'ouverture de 10 datacenters supplémentaires dans 9 pays d'ici un an qui s'ajouteront aux 17 que l'hébergeur possède déjà en France et en Amérique du Nord.

Hier, Le Monde révélait que la NSA et son équivalent britannique GCHQ avaient intercepté les données mobiles des passagers de compagnies aériennes dont Air France. Une information surprenante quand on connait - comme simple passager - l'immense retard pris par la compagnie française dans les communications WiFi via satellite dans ses avions. Seuls deux avions sont aujourd'hui équipés et aucun en 2009. Les seules communications qui auraient pu être interceptées concernent celles passées avec le téléphone par satellite qui équipe le dossier des sièges.