Finalement, cinq offres ont été déposées vendredi dernier devant le tribunal de commerce pour la reprise de Virgin Megastore. L'intersyndicale n'est pas contente, ce qui est assez logique, mais la direction sortante (Christine Mondollot) non plus. Bref, le dossier paraît de plus en plus mal engagé.

Aucune offre de reprise globale n'a été déposée. Le magasin des Champs Elysées n'a suscité aucune proposition.

L'offre la plus large émane du groupe Rougier et Plé, spécialiste des fournitures pour les métiers d'art. Dans son plan, il veut reprendre l'enseigne et plusieurs établissements : Rennes, Plan de Campagne, Dunkerque, Paris grands boulevards, La Défense RER, Nice, Paris Barbès, Carré-Sénart, Saint Quentin. Un plan qui ne concerne que 2 des 5 magasins de Paris et que l'un des deux magasins situés à La Défense.

Des offres concernent le droit au bail


D'autres projets concernent des magasins isolément, celui de Bayonne, celui de Paris Barbès. Des offres concernent, selon l'intersyndicale, uniquement le droit au bail pour Lyon,  Rouen, La Défense RER, Melun et Torcy.

L'intersyndicale note que les dossiers ne permettront pas de financer un PSE et qu'ils entraînent tous de fortes suppressions d'emplois. Elle demande à l'actionnaire sortant Butler de mettre la main à la poche et au groupe Lagardère (précédent actionnaire) d'abandonner 6,55 millions d'euros de  créances. En attendant et en représailles, les syndicats veulent bloquer les stocks de livres Hachette situés dans les magasins.

Les offres seront examinées par le comité d'entreprise vendredi prochain puis par le tribunal de commerce le 23 mai.