Le rapport explique que les investisseurs, publics ou privés, vont devoir financer la recherche pour le développement de technologies Floss stratégiques. Et les gouvernements et les entreprises, eux, devront mettre en place des formations universitaires et professionnelles pour enseigner les Floss à une nouvelle génération de développeurs. Le manque de reconnaissance des compétences fait partie des obstacles au déploiement de l'Open source. Il y a des risques néanmoins à de telles démarches, préviennent les auteurs, qui incluent des experts venus d'Allemagne, de Belgique, du Brésil, du Canada, d'Espagne, des Etats-Unis et d'Inde, bien que la majorité soient français. Ainsi, l'utilisation de la capacité du cloud computing à l'échelle requise par certains systèmes gouvernementaux reviendra à se fier à un tout petit groupe de fournisseurs de puissance informatique. Les auteurs avertissent : cela pourrait signer le retour de l'ère des grands monopoles sur certains marchés, avec à la clé des pays entiers rançonnés par leurs fournisseurs de services. Sans oublier que les entreprises qui ne pourront pas payer le prix pour de tels services haut de gamme seraient abandonnés à des systèmes bas de gamme, peu fiables et peu sécurisés. Le cloud computing et les services Web soulèvent encore d'autres questions, toujours selon les auteurs du rapport, parmi lesquels on trouve des employés d'Alcatel-Lucent, de Google et de Sun Microsystems. En camouflant le logiciel et n'en montrant que l'interface, ces infrastructures limiteront la capacité à voir le code source des applications exécutées. Un état de fait qui ferait perdre tout intérêt à certaines licences Floss et encore davantage à leur renforcement éventuel. Cela pourrait aussi étouffer l'innovation si les programmeurs Open source d'aujourd'hui en étaient réduit à assembler les futurs services Web à travers des APIs (Application programming interfaces) limitées.