Selon les promoteurs d'OpenStack, le code de Folsom apporte encore plus de convivialité et de stabilité à la plate-forme Open Source. Cette dernière version comprend 185 fonctionnalités supplémentaires, en particulier pour la mise en réseau virtuelle. Pour la première fois aussi, Folsom est une émanation indépendante de Rackspace, puisque le bailleur a cédé le projet à la nouvelle Fondation OpenStack, ce qui signifie que le projet est désormais entre les mains des 24 membres de son conseil d'administration.

Cette spécialisation réseau de Folsom est issue du projet de réseau virtuel Quantum d'OpenStack, lui-même un projet d'incubateur dans la dernière version Essex, intégré désormais à part entière dans Folsom. Dirigé par un développeur travaillant pour Nicira - récemment racheté par VMware - Quantum prend en charge une série de plugins de réseaux virtuels, dont Open vSwitch, l'OS réseau Open Source Ryu, et les plugins de vendeurs comme Cisco et Nicira. Cela signifie que les clouds OpenStack basés sur Folsom peuvent profiter de capacités de réseaux virtuels type SDN. Dans une interview à Network World, Lew Tucke, le vice-président de la Fondation OpenStack, par ailleurs vice-président et CTO du cloud chez Cisco, a déclaré que Quantum et la virtualisation de réseau venaient combler un chaînon manquant dans le code OpenStack. Depuis deux ans et demi, c'est à dire depuis le lancement du projet, le développement avait surtout concerné des éléments de calcul et de stockage.

Les autres avancées

Parmi les autres améliorations, Folsom inclut les avancées réalisées dans le projet de calcul Nova. Celles-ci concernent notamment la possibilité de configurer plus facilement les lecteurs réseau et de stocker des informations de configuration réseau en mémoire. Le projet de stockage, nommé Swift, apporte aussi une fonctionnalité supplémentaire à Folsom, à savoir que cette version permet de connecter le système de stockage aux systèmes de contrôle, lesquels peuvent générer ensuite des rapports sur l'usage et les pannes.

Folsom intègre le code d'un autre projet important, nommé Cinder, lequel apporte une fonctionnalié de bloc de stockage, à l'origine associée au projet de calcul Nova. Mais celui-ci a été séparé pour devenir une fonctionnalité particulière de Folsom. La fonction de tableau de bord, nommée Horizon, a également été améliorée pour ce qui concerne le lancement des instances de calcul et le travail dans les ressources de stockage. Il est aussi désormais possible de télécharger des images dans le tableau de bord et d'avoir un meilleur support multi-navigateurs.

Des contributions principalement portées par Rackspace

La sortie de Folsom arrive à un moment où l'intérêt pour le projet OpenStack ne cesse de croître, attirant toujours plus de nouvelles entreprises. VMware, quelque peu controversée, est la dernière entreprise en date à avoir rejoint OpenStack. Malgré la récente fondation et ces entreprises qui rejoignent OpenStack, la marque de Rackspace reste encore très présente. Ainsi, le blog Bitregia, qui a passé en revue les contributeurs à Folsom, fait remarquer que, en terme de code, Rackspace a été le principal contributeur de cette dernière version.

En effet, les développeurs du fournisseur de cloud ont écrit plus de 825 lignes de code, soit 25% des nouvelles contributions au projet, suivis par ceux de Red Hat (avec 708 lignes de code), et de Nebula (334). Bitregia a aussi noté que Nova et Quantum étaient les deux portions du code à avoir reçu les plus récentes contributions. Selon les responsables d'OpenStack, par rapport à la version précédente, le nombre de contributeurs à Folsom est en augmentation de 65% et, toujours selon eux, le logiciel a été téléchargé 300 000 fois.

Du 15 au 18 octobre, les fans d'OpenStack se réuniront à San Diego à l'occasion du second sommet annuel Openstack Summit. Leur ordre du jour : définir la feuille de route des futures versions.