En direct de San Francisco - C'est un exposé plutôt riche en nouveautés qu'a la charge de présenter Thomas Kurian, responsable du développement produits d'Oracle, sur OpenWorld 2014, à San Francisco. Au cours de ses diverses interventions, il a successivement abordé les stratégies Big Data et mobile et les différents versants du cloud public, IaaS, PaaS et SaaS. Avec un mot d'ordre : il faut moderniser les applications « pour survivre ».

L'une des voies proposées par Oracle vers cette modernisation est l'option in-memory de sa base de données 12c sortie en juin dernier. Les tests réalisés montrent qu'elle accélère de façon très nette l'analyse de données sur ses applications en accélérant aussi la partie transactionnelle, par la suppression des index. L'éditeur fournit quelques exemples d'améliorations de performances : sur ses logiciels Financial Consolidation et Financial Analyzer, les résultats sont obtenus 257 fois plus vite. Sur Transportation Management, c'est 1 000 fois plus rapide et sur Sales Order Analysis, 1 700 fois.

Big Data SQL requête sur Hadoop et NoSQL

Pour le traitement des big data, Thomas Kurian a présenté un nouveau jeu d'outils pour visualiser les données : Big Data Discovery. Celui-ci permet d'explorer les données dans Hadoop, de faire de l'analyse prédictive et des corrélations. Il se combine avec le récent Big Data SQL, un langage de requête SQL optimisé pour pouvoir interroger les données distribuées sur plusieurs sources, incluant Hadoop et des bases NoSQL. Big Data SQL a été conçu pour être utilisée avec deux systèmes intégrés d'Oracle, la Big Data Appliance et l'Exadata Database Machine.

Ces outils vont également être proposés sous la forme de deux services en ligne dénommés Big Data et Big Data Discovery (« Coming soon » peut-on lire à leur propos sur le cloud public d'Oracle). Le premier va permettre aux clients de stocker et traiter de gros volumes de données en utilisant le Framework Hadoop sur la plateforme IaaS d'Oracle (Compute* et Storage). Ce service en ligne s'appuie aussi sur la base de données d'Oracle et sur le langage Big Data SQL.

Préparer les données en self-service sans coder

Quant aux outils de visualisation dans le cloud, Big Data Discovery, ils vont permettre aux utilisateurs métiers et aux data scientists de collaborer avec les équipes IT sur des projets analytiques. Big Data Discovery inclut des outils de préparation de données en self-service pour transformer et explorer les jeux de données Hadoop, sans devoir écrire de code. La visualisation des données se fait à travers des outils de découverte (« data discovery ») à partir de fonctions de recherche, le tout associé à des fonctions d'analyse prédictive.

Les services Big Data Cloud et Big Data Discovery viennent se ranger dans une offre analytique plus globale qu'Oracle vient de baptiser « Analytics Cloud ». Sous ce nom, celle-ci regroupe aussi des fonctions de BI déjà disponibles séparément : d'une part BI Cloud Service, qui donne accès de façon indépendante à des outils de Business Intelligence, d'autre part les fonctions d'analyse embarquées dans les applications transactionnelles SaaS d'Oracle (HCM, Customer Experience, ERP) auxquelles elles apportent tableaux de bord, indicateurs-clés et alertes.

On ne peut s'empêcher de penser que l'annonce de cet «  Analytics Cloud » vient, sur la forme, brûler la politesse à Salesforce.com qui a justement prévu d'annoncer le sien lors de sa conférence Dreamforce'14 qui succédera dans 15 jours à OpenWorld 2014 sur le site du Moscone Center, à San Francisco.

(*) Sur la tarification de sa plateforme cloud (PaaS et Iaas), Oracle fournit un ensemble de tarification accessible à l'adresse cloud.oracle.com. Sur la partie Compute où le fournisseur veut challenger les prix d'AWS, il démarre à 0,14 dollar pour heure sur une instance Oracle qui fournit la puissance équivalant à un processeur Xeon Intel à 3 GHz avec hyper threading.

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