Oracle a livré pour sa solution de gestion JD Edwards des mises à jour qu'il qualifie de majeures. C'est ce qu'il a indiqué à l'occasion de Collaborate12, la conférence de ses utilisateurs (IOUG, OAUG, Quest) qui se tient en ce moment à Las Vegas. L'offre JD Edwards est l'une des nombreuses acquisitions faites par Oracle au cours des dix dernières années. Il l'a récupérée en rachetant PeopleSoft fin 2004. Alors qu'Oracle a récemment lancé son offre de gestion Fusion Applications, en développement depuis sept ans, il s'est aussi engagé, via le programme Applications Unlimited, non seulement à maintenir le support sur les progiciels qu'il a rachetés, mais aussi à livrer des mises à jour pour ces produits pour les années à venir.

Hier, l'une des annonces concernait la version A9.3 de JD Edwards World, une solution de gestion qui fonctionne sur les serveurs i d'IBM (ex-AS/400). En préparant cette mise à jour, l'éditeur dit avoir observé différents clients utilisant le produit depuis longtemps afin de déterminer comment il pouvait améliorer leur productivité. C'est ce qu'a expliqué John Schiff, vice-président, responsable de l'offre JD Edwards World. Les améliorations ont notamment porté sur la comptabilité auxiliaire, sur les outils d'édition de catalogue et de factures, sur les processus de livraison directe. JD Edwards World 9.3 propose aussi des fonctions de gouvernance et de sécurité plus fines, le progiciel de gestion étant par ailleurs localisé pour 18 pays.

Les solutions JD Edwards se vendent encore très bien

Oracle a également annoncé JD Edwards EnterpriseOne 9.1, disponible aux Etats-Unis. Cette version comprend notamment la solution de reporting OneView qui apporte près de 180 rapports pré-construits qui extraient les données de l'ERP et permet aux utilisateurs d'y accéder sans l'assistance de l'équipe informatique, selon Oracle. Une fonction de recherche suggérant des requêtes est également disponible. Autre amélioration pour l'utilisateur : la possibilité de survoler certaines portions de l'écran pour découvrir d'autres données sans quitter la page. Des améliorations métiers ont également été ajoutées pour certains secteurs d'activité.

Les subsides que l'éditeur tire des contrats de maintenance annuels associés au produit ne constituent pas la seule raison de poursuivre l'aventure. En dépit de leur âge, ces produits continuent à bien se vendre, mieux parfois que d'autres gammes ERP éditées par Oracle, fait remarquer l'analyste Ray Wang, PDG du cabinet Constellation Research. « On constate des croissances à deux chiffres », a-t-il signalé à nos confrères d'IDG News Service. Les ventes les plus fortes se font, selon lui, en Inde et au Brésil. Parmi les secteurs intéressés, il cite en particulier les industries devant gérer un parc important d'actifs, comme les forages pétroliers ou les miniers qui doivent de maîtriser les coûts de nombreuses pièces détachées d'équipements coûteux.

Les clients de JD Edwards bénéficient par ailleurs de certaines avancées apportées par l'offre Fusion Middleware d'Oracle, en particulier des applications mobiles, sans être obligés d'être dépendants de la suite logicielle complète, complexe et coûteuse, rappelle également Ray Wang.