Oracle vient de porter sous sa distribution Linux l'un des outils les plus convoités de sa plateforme Solaris : le logiciel de correction d'erreurs en temps réel DTrace. Avec la sortie d'Oracle Linux 6.4, le fournisseur a annoncé que les utilisateurs de son réseau Unbreakable Linux (ULN) pouvaient télécharger DTrace pour Linux. De nombreux développeurs et administrateurs Linux ont souhaité disposer d'une version de DTrace, certains d'entre eux citant même l'outil comme étant, avec un logiciel comme ZFS (Zettabyte File System), l'une des raisons majeures pour ne pas lâcher Solaris pour Linux. Parmi les alternatives, on trouve SystemTap, de Red Hat, qui propose pour Linux certaines des fonctionnalités qu'offre DTrace, mais qui ne dispose pas du même degré de granularité, rappellent nos confrères d'IDG News Service.

D'autres initiatives de portage de DTrace existent

Développé à l'origine par Sun Microsystems, acquis en 2010 par Oracle, DTrace (Dynamic Tracing Facility) permet aux développeurs de suivre la trace des problèmes intervenant dans le noyau du système d'exploitation et dans les programmes fonctionnant sur l'OS. Il fut conçu pour la distribution Solaris d'Unix, mais il a été porté par la suite sur Mac OS X, FreeBSD et NetBSD. Oracle n'est pas le seul à porter DTrace sur Linux. Le code de l'outil est disponible sous une licence Open Source.

Le développeur britannique Paul Fox pilote une semblable initiative (http://www.crisp.demon.co.uk/blog/). Dans un e-mail à IDG NS, il signale que, si sa version apporte davantage de fonctionnalités que celle d'Oracle, aucune des deux n'est aussi solide que la version Solaris. Le principal défi à relever pour porter DTrace sur Linux réside dans le support des vieux noyaux Linux, explique-t-il. Le coeur de DTrace fonctionne bien, mais les différences « subtiles » entre les noyaux Linux et Solaris peuvent conduire à des instabilités. Et chaque nouvelle version du kernel Linux nécessite de procéder à des modifications dans DTrace, ce qui n'est pas le cas avec Solaris.