(Source EuroTMT) Lors de la présentation à la presse du plan Conquête 2015, Stéphane Richard, directeur général de France Télécom, n'a presque pas évoqué les activités d'Orange Business Services, la filiale dédiée aux services aux entreprises.

Hormis quelques allusions au Cloud Computing et au développement des réseaux, OBS apparait comme le parent pauvre de ce programme de reconquête. Il est vrai que son portefeuille est moins glamour et donc moins vendeur auprès des investisseurs et des journalistes que celui de la téléphonie mobile, avec l'iPhone et autre 4G, ou même de la fibre optique pour les particuliers qui promet de la VOD (Vidéo à la demande) et du streaming tous azimuts. Cette discrétion des nouveaux dirigeants de France Télécom est peut être donc liée à leur méconnaissance des activités d'OBS. A moins qu'ils ne se demandent ce qu'ils doivent faire de cette entité. Car depuis quelques mois, certaines voix s'interrogent sur l'avenir d'OBS au sein du groupe.

Né en 2006 d'un assemblage d'entités internes et d'acquisitions, à savoir Equant (opérateur télécoms international), Transpac (fleuron X25 du groupe qui a pris beaucoup de temps à migrer vers IP), Groupe Diwan et Silicomp (intégrateur), Orange Business Services est pourtant une entité conséquente. Il emploie plus de 20 000 personnes à travers le monde et a réalisé en 2009, un chiffre d'affaires de 7,6 milliards d'euros ce qui a représenté plus de 16 % du chiffre d'affaires du groupe France Télécom. Ses marchés sont très vastes et du fait de son histoire sont assez hétérogènes. Si l'on y retrouve tout naturellement, les activités liées directement aux télécommunications, OBS opère aussi sur le marché de la télé-santé, de la domotique, des services informatiques et donc maintenant du Cloud Computing.

Une concurrence plus rude

Par ailleurs, tant que la croissance était au rendez-vous, cette diversité était plutôt bien vue. N'y a-t-il pas eu des rumeurs sur un possible rachat de Cap Gemini par France Telecom ? Mais aujourd'hui, les services aux entreprises vont mal.

Au premier trimestre 2010, le chiffre d'affaires a chuté de 7 % par rapport à la même période de 2009. Malgré certains éléments conjoncturels tel que le report de projets, on peut douter d'une vraie reprise en 2010. Car la richesse du portefeuille est difficile à gérer et oblige OBS à multiplier ses ressources afin de faire face à la concurrence.