Les opérateurs France Telecom et Deutsche Telekom fusionnent leurs activités mobiles en Grande Bretagne. Le nouvel opérateur ainsi formé devient un "solide numéro 1" comme l'a décrit Gervais Pélissier, directeur financier d'Orange, sur les ondes de BFM Radio, ce mardi matin. Cet opérateur sera une co-entreprise détenue à 50/50 par Orange et Deutsche Telekom. Son conseil d'administration sera composé à parité de représentants des deux groupes. Tom Alexander, actuellement Président d'Orange UK, prendra la tête de cette co-entreprise comme PDG, tandis que Richard Moat, actuel président de T-Mobile UK, prendra le poste de directeur des opérations. 37% des abonnés mobiles du Royaume-Uni Sur la base des informations de fin 2008, la co-entreprise dispose d'environ 28,4 millions de clients au Royaume-Uni, soit 37% des abonnés mobiles du pays. Orange y ajoute ses activités haut débit, de quoi proposer des services de convergence. L'évaluation du poids du nouvel ensemble est de 9,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Les services proposés comprendront de la mobilité 2G et 3G. Cette fusion est justifiée par la difficulté de maintenir les niveaux d'investissements nécessaires dans les réseaux mobiles et de dégager une rentabilité suffisante, dans un contexte concurrentiel important puisqu'il y a cinq opérateurs mobiles disposant de leur propre réseau en Grande Bretagne. "Nous réduisons ainsi le nombre d'opérateurs de cinq à quatre, ce qui risque d'être encore trop", a ajouté Gervais Pélissier, toujours sur BFM. Cette remarque sur le nombre d'opérateurs trop important rappelle qu'en France, l'arrivée d'un 4ème opérateur mobile 3G soulève l'hostilité des trois opérateurs déjà installés dont Orange. Des économies de 4 milliards d'euros attendues France Telecom et Deutsche Telekom annoncent que la fusion devrait amener des économies de l'ordre de 4 milliards d'euros. Celles-ci concerneront les coûts d'exploitation du réseau et la rationalisation des sites, de leur coût de location et de la maintenance des réseaux. Elles se feront aussi par la réduction des coûts de distribution via l'augmentation des ventes réalisées par le réseau de magasins, ainsi que par la réduction des coûts de marketing grâce au déploiement d'une nouvelle stratégie de marque. Enfin, il devrait y avoir une réduction des frais généraux et administratifs, de même qu'une rationalisation des fonctions de support et une optimisation des effectifs dans le service à la clientèle, l'exploitation des réseaux et des services généraux et administratifs. Côté investissements, la fusion devrait amener une économie de 600 millions de £ entre 2010 et 2014 (nette du coût d'intégration des réseaux estimé pour sa part à 600 à 800 millions de £).