Baptisée flexible computing, la nouvelle offre cloud / IaaS d'Orange, vendue en indirect, comprend deux possibilités. D'une part, une offre de revente d'Iaas. D'autre part, une offre où le partenaire (un éditeur ou une SSII principalement) va bâtir son offre de cloud, en s'appuyant sur les infrastructures de France Télécom Orange. A ces deux types d'offres correspondent deux types de contrats de partenariat.

L'essentiel est dans le terme flexible. Orange souhaite obtenir le plus de propositions possibles de la part de ses partenaires et le plus de partenaires différents. Son offre comprend elle-même plusieurs étages : flexible computing premium, flexible computing santé. Le secteur de la santé est en effet jugé propice à ce type d'offres. Et les premiers exemples en témoignent.

Des offres déjà proposées par 20 partenaires


Ces offres sont en préparation depuis un an. Le 25 mai est la date de leur officialisation. Elles sont déjà proposées par des partenaires. Une vingtaine. Parmi eux, des éditeurs (comme Be-iTech et  Voluntis), une SSII (Open), un VAD (Amosdec) et un hébergeur (Plenium).

Be-iTech est un éditeur savoyard. Il propose un logiciel de gestion de visites médicales, MyVisiten, utilisé par les professionnels de santé à leur cabinet ou en déplacement. Ce logiciel est hébergé par Orange et le professionnel de santé peut renseigner ou accéder aux informations par le réseau Orange. Voluntis est un autre spécialiste de la santé, avec sa plate forme medassport, agréée Asip santé. Celle-ci permet d'héberger des documents du dossier médical patient, le DMP. Elle est hébergée par Orange.

La révolution du paiement à l'usage

Open, présent à l'évènement Orange, est la 1ère SSII à intégrer flexible computing comme une brique dans ses propres offres. Ses clients pourront faire héberger leurs infrastructures et leurs services chez Orange, par l'intermédiaire de la SSII avec un PRA. Open insiste également,  par la voix de son co-président Guy Mamou-Mani, sur l'importance du cloud pour elle et pour une SSII en général. « Nous avons affaire à une vraie révolution, une transformation complète du business model, avec un paiement à l'usage, comme un forfait téléphonique, ce qui change du calcul jour/homme, habituel  dans notre métier, et permettra de mieux le valoriser. »

Quant à Amosdec, il s'agit d'un tout autre partenariat. Ce VAD, partenaire de premier plan de VMware (et racheté il y a  une semaine par le géant américain Avnet) a su constituer un réseau de revendeurs aptes à commercialiser des offres de cloud de VMware. Ils vont également être incités à proposer l'IaaS d'Orange. Autre exemple, celui de Plenium, hébergeur parisien qui propose de traiter le SI des PME en temps partagé et va utiliser dans ce cadre l'Iaas d'Orange.

L'opérateur espère, en multipliant ces types de partenariats, augmenter son chiffre d'affaires dans le cloud. Il vise 500 millions d'euros de chiffre d'affaires dans ce secteur en 2015. Les revendeurs traités par la DVI, au nombre de 1 500 actuellement, connaissent déjà les offres télécoms. Flexible computing leur permet d'accéder à un autre monde. « D'opérateur télécoms, nous sommes devenus aussi un opérateur informatique », souligne Laurent Kocher, directeur entreprises France. « Cette nouvelle offre en témoigne ».